L’événement FM Belfast, le héros Rone ou le relou Tellier… Voici quelqu’uns des noms qui ont fait vibrer le Fort d’Entrecasteaux, l’incroyable château dans les airs de Marseille, les 27, 28 et 29 juin 2013. C’était le festival Rock Island. On y était. On vous raconte.
L’événement : FM Belfast
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Les bienfaiteurs de ce cru 2013, c’était eux. Enchantés et généreux, les FM Belfast ont fait leur fête à Marseille jeudi, armés d’un long set de pop électronique ensoleillé, alors qu’il ne faisait pas encore nuit. Un concert en-route-pour-la-joie dont les vibes ont vite été dispersées par la logorhée de Sébastien Tellier, qui pense débarquer à Marseille sur des terres converties… Dommage, le gourou bleu n’aura fait l’effet ici que celui d’un relou laineux et fainéant. Empêtré dans son quarantième degré, l’illuminé pop n’a comblé que ses plus fidèles sujets.
La classe : Dj Paul
C’est sur les sélections chill et discoïdes de Dj Paul que le public de Rock Island a ouvert ses trois nuits de fête. À Marseille – et au-delà –, l’homme est considéré comme une sorte de parrain de la scène électronique. Le sourire raver aux lèvres, Paul dirige le label Virgo Music, égrène ses tracks dans les clubs phocéens ou sur les parties qui bourgeonnent tout l’été à Marseille et ses alentours. L’homme est également un des instigateurs à Marseille d’Aires Libres, journées électro, outdoor et gratos. Couchers de soleil les pieds dans l’herbe, vue à 360° sur la Cité phocéenne… Ses trois opening pour le compte de Rock Island avaient d’ailleurs un petit goût de ces délicieux dimanches électroniques en pleine herbe.
Le héros : Rone
Il a été soutenu par Massive Attack, a croisé le fer en studio aux côtés d’High Priest d’Antipop Consortium, et a récemment mis le nez dans la prod de plusieurs titres de Trouble Will Find Me de The National… Né-berlinois mais sacré français, Erwan Castex aka Rone est un producer ultra-créatif. Signé chez Infiné, petit protégé d’Agoria qui jouera la nuit suivante, Rone s’est fendu vendredi soir d’un set entre calme et tempête, from Electronica to deep house. Transcendant et lumineux.
Le WTF : Rampage de Kavinsky
Si Breakbot – en formation groupe –, a assuré en douceur la bande-son bubble et chic d’un délicat coucher de soleil, Kavinsky lui, a clairement fait basculer la dernière soirée de Rock Island dans des esthétique digitales, stridentes et sauvages. Climax du set ? Lorsque le Silver Fox joue Rampage, track basé sur une boucle anxiogène, directement tirée du score de Dragon Ball Z. Dans l’écurie Ed Banger, de Breakbot à Kavinsky, le passage de vitesse couine légèrement…
La photo
C’est Marseille, et son public. Drôle de ville. Rebelle à bien des égards, la Cité Phocéenne et ses pouvoirs publics ont toujours eu du mal à fixer en local des projets artistiques de qualité comme Marsatac ainsi que les Aires Libres, alors que, dans le même temps, Rock Island cartonne. Et ce n’est que sa 2ème année d’existence. Derrière l’event, une bonne grosse boîte de prod, qui aura aligné côté logistique un site incroyable – Le Fort d’Entrecasteaux –, comme suspendu dans les airs phocéens, des partenaires – Renault ou Haribo svp –, ainsi qu’un casting – finalement sans aucune surprises –, mais composé néanmoins de belles têtes d’affiche. Billets à 35 €, after du samedi à partir de 25 € pour des jauges souvent exploitées à leur maximum… Malgré tout, le public Marseillais – réputé volatile –, va clairement blinder cette édition 2013, avec une dernière soirée qui se sera jouée à guichets fermés. Marseillais, ne te méprend pas : on aime te voir briller et vibrer dans la nuit, mais prend garde à la festivalisation de tes goûts pourtant si piquants, ta culture n’est pas un produit.
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