Chaque année le Printemps de Bourges inaugure la saison des festivals avec une programmation audacieuse mixant découvertes francophones et confirmations internationales. La preuve encore cette année à l’occasion de la 39e édition…
Jour 5 – Mardi 28 avril
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Réveillée par la lumière du grand soleil qui éblouit la ville ce matin-là et par l’écho des nombreuses valises battant le pavé – surement les festivaliers forcés de déclarer forfait – nous réalisons que Bourges entame déjà sa cinquième journée de festival.
Début d’après-midi donc, direction la salle du 22 pour découvrir le live de By The Fall, ce Clermontois que l’on connaît déjà bien. Auditionné il y a à peine trois semaines par le concours des inRocKs lab, Vincent Estival de son vrai nom, offre au public des Inouïs une belle session folk. Un concert tout à son image, sans fioritures et brut, vacillant entre la mélancolie de ses mélodies et la bonne humeur qui semble définitivement émaner de lui.
Une gorgée d’un Perrier citron et il est temps de passer à l’aile ouest de la salle du 22 pour (re)découvrir les haut-Normands de Aloha Orchestra. Egalement remarqués lors des open-mics inRocKs lab, ce quintet havrais ne mettra qu’un morceau seulement pour séduire le public qui s’entasse en fosse. Maîtrisé, millimétré et parfaitement exécuté, le show électro-pop de ces cinq multi-instrumentistes, confirme alors un peu plus le poids de leurs hymnes hédonistes dans notre cœur (le manque de sommeil nous rend sûrement à fleur de peau) et glisse définitivement le nom du groupe dans les mémoires des festivaliers présents cet après-midi-là.
Alors que nous nous apprêtions à quitter le 22, nous sommes pourtant rappelés à l’ordre par les riffs provenant de l’aile Est de la salle. Sur scène un quatuor baby rockers – moins de 100 ans à eux quatre, slims, perfectos en cuir et mèches longues – répondant au nom de Last Train. Si c’est toujours sur eux qu’il pleut, ils sont aussi ceux qui ne changent jamais d’avis, alors nous tendons l’oreille et nous approchons de la scène. Devant nous, on trouve alors beaucoup de choses : du rock and roll, de la pop, du blues, du talent mais pas l’once d’un cliché. Un quatuor qui prend la forme d’une bande de potes adolescents mais le fond d’un sacré groupe de rock, ambiance saoulé par le whisky, malmené par les groupies et épuisé par les tournées… Une belle surprise donc et une grosse claque qui nous fait dire qu’on a quand même failli louper le dernier train (se cache ici un hilarant jeu de mots).
En route pour la scène du Printemps des Régions, nous prenons le temps d’un arrêt Pression Live ! – non pas pour la bière point trop n’en faut – mais pour la scène du même nom qui accueille à ce moment-là le groupe Umémé . Alors que ce quintet originaire des Pays-Bas déverse sa bonne humeur et son afrobeat – qui donne follement envie de twerker façon Nicki Minaj – nous réalisons que la fosse s’est remplie de hippies à dreadlocks qui semblent être tout autant de fans. Le temps d’un show, Umémé aura réussi l’exploit de transformer le Printemps de Bourges en « Prin’Tempo Fest » soit le Festoche Peace And Love Mon Frère de cette édition 2015.
Pour clôturer cette journée, direction le concert du jeune Nantais, Len Parrot, sur la scène du Printemps des régions. C’est devant un public des plus timide que le grand Romain Lallement – aussi à la tête de Rhum For Pauline – monte sur scène et tente avec tout son courage et son talent de réchauffer l’ambiance. En trois morceaux seulement, fait de pop arrangée, d’electro délicate et de sa voix suave, il réussi alors à faire avancer ce public qui ne tarde pas d’ailleurs à devenir sien. Un beau concert qui se termine sur les derniers rayons de soleil de cette journée et qui nous permet – enfin – d’allez nous coucher.
C.P.
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