C’était l’inauguration du nouveau Montreux Jazz Café, mercredi soir à Paris, et il y avait quelques jolis concerts. On y était, on vous raconte.
Dorénavant, pour celles et ceux qui seront un peu en avance pour prendre leur train à Gare de Lyon, possibilité leur sera donnée de prendre un café, boire un coup ou même déjeuner dans une ambiance jazz, avec des images historiques des concerts du célèbre festival diffusées sur plusieurs écrans. Un mariage musique et gastronomie qui devrait ravir voyageurs et riverains, c’est le pari qu’ont fait les organisateurs du Montreux Jazz Festival, en inaugurant hier soir leur première enseigne française en plein cœur de la capitale. Après Genève, Londres et Zurich, le festival créé par Claude Nobs « se devait d’ouvrir ses portes à Paris, puisque le festival et Paris ont toujours été intimement liés » expliquait son directeur Mathieu Jaton dans son discours.
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De Claude Nobs il a été question mercredi soir. Forcément. En ouverture, l’organisation a tenu a rendre hommage au fondateur historique du festival qui s’en est allé cette année, et qui a notamment fait venir en terre helvétique depuis 1967 quelques grands noms comme Ella Fitzgerald, Marvin Gaye, Aretha Franklin ou Frank Zappa. La tradition se devant d’être respectée, l’ambition de ce nouveau café concept sera également de faire découvrir de nouveaux artistes de la scène francophone tout au long de l’année. A commencer par mercredi soir donc, avec cette jolie programmation réunissant trois (et même plus) artistes talentueux.
Les festivités ont été lancées par Jerry Leonide – vainqueur du concours piano 2013 – accompagné du batteur Jhonny Joseph et ses bras multiples, qui ont indubitablement signé la meilleure performance de la soirée. Sous le siège de Joseph, un sac rouge contenant une bonne vingtaine de baguettes. On se dit que le mec est un peu superstitieux, et puis quand il se met à frapper, caresser, tambouriner, frotter, claquer cymbales, toms, et caisses claires, on comprend. On est juste subjugué, contemplatif. Il a du en briser des baguettes. La batterie donne vie aux notes de piano du prodige Leonide, le charleston s’ouvre et se referme comme un cœur, les rythmes varient au gré des plaisirs et des souffrances, comme une histoire racontée, vécue.
La soirée s’est achevée avec le show électrique de Manu Lanvin, qui alternant reprises (Gloria de Van Morrison, You Can’t Always Get What You Want des Stones) et propres compositions, a joué avec un auditoire plutôt conquis. Entre blues et rock, le crooner a fait crisser les cordes de sa guitare rectangulaire debout sur les banquettes du restaurant, et créé un drôle de contraste avec le live plutôt gentillet du sympathique Bastian Baker, qui berçait la salle avec son songwriting cœur et fleur bleus quelques minutes plus tôt. De bon augure pour la suite donc.
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