Rien ou presque ne vaut les Eurockéennes, dont la programmation s’affirme chaque année comme l’un des plus beaux équilibres entre têtes d’affiches confirmées et découvertes formidables : compte rendu de l’édition 2010.
La première soirée tire à sa fin, on déambule en se faufilant dans la foule ou se laissant porter par de petites marées humaines, de scène en scène, de buvettes en buvettes, direction la Plage et the Subs pour finir les pieds dans le sable. Deux belges, deux bêtes de scènes prennent le pouvoir et nous emportent dans leur délire alors que bon nombre de festivaliers ont déjà regagné leurs pénates. Dommage, car The Subs est, si ce n’est LA, au moins UNE des révélations du festival.
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Le samedi, caniculaire ne laisse pas le rythme s’essouffler et compte son lot de beaux moments musicaux. En premier lieu, General Elektrics qui font une fois de plus se déchaîner la foule. De la soul à la funk, de Gainsbourg le père cette fois-ci en passant par Grand Master Flash tous les courants sont passés à la moulinette musicale de ce groupe décidément très à l’aise sur scène. Un régal. Très bon enchaînement avec des Radio Radio délirants puis changement de style avec une pause « Roots boy » devant The Specials. La grande scène vibre au son de leurs délires ska, même si on regrette de ne pas avoir vu le groupe 20 ans auparavant.
[attachment id=298]Musique morose et sombre, mais tellement riche. Vous aurez deviné. Voilà le temps des XX. Même si plus « dur » que d’habitude, la mélancolie et la tristesse de notes nous rappellent l’âme noire groupe. On en ressort forcément avec l’envie de se couper les veines. Viennent ensuite des Hives exaltés et une Janelle Monae qui nous offre un moment de régal musical avant un Ghinzu déchainé. Les notes s’envolent dans le ciel d’un chapiteau épargné par la pluie.
L’orage joue avec le festival, les éclairs zèbrent le ciel mais épargnent pour cette édition les Eurockéennes. Et la soirée se clôture par un Vitalic très attendu mais trop approximatif dans un set un peu écrasé par les basses, qui aura tout de même retenu la pluie pour laisser les derniers festivaliers profiter de son électro. Le train du retour nous privant de la programmation, pourtant des plus tentantes, du dimanche, les Eurockéennes s’arrête donc sur un peu de frustration mais avant tout des notes réjouissantes : l’année n’était peut être pas des plus exceptionnelles, mais elle était belle avec une programmation faites de mélange musicaux audacieux et plus ou moins chanceux, un site et un temps superbe. Et une ambiance qui a un petit goût de « reviens-y ».
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