Osheaga souffle ses cinq bougies: passage en revue des moments à l’origine du charme de ce festival québécois.
On the stage
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Voir des pétales de fleurs virevoltés sur la foule, c’est joli. Encore plus quand ces roses blanches sont lancées par Stars. Vous connaissez Barricade, la jolie balade de ce groupe? A écouter!
Dans le registre instant magique, c’est dur de ne pas souligner Arcade Fire illuminé par des feux d’artifice. Une nouvelle pièce, des feux d’artifice et l’intensité de ce groupe jouant à domicile, c’est plus qu’assez pour survolter une foule.
Des instants aussi savoureux que de voir le chanteur de Weezer sortir des coulisses avec une perruque blonde pour enchaîner le refrain de Poker face, en plein milieu d’une reprise de Kids de MGMT.
A plus petite échelle, la contrebasse et le violon électrique élevaient bien haut le niveau du groupe indie Ra Ra Riot, qui ne se contente pas d’une scène. A la fin du festival, ils ont animé, sur fond de tambourins puis a capella, l’attente des gens massés autour de l’unique bouche de métro.
Frank Turner est aussi passé maître dans le domaine de la simplicité. Le British et sa guitare, pas plus. La justesse de ses textes est effarante. Une ligne reste en tête: « Something as simple as rock’n’roll can save a soul. »
Next? Snoop Dogg. Ses succès ont bercé l’adolescence de plusieurs spectateurs nés aux environs de 1990. Une nostalgie qui se ressent dans les yeux des gens.
Backstage
En parlant de la jeunesse, le spectacle n’a pas toujours lieu sur scène. Parmi les 53000 mélomanes rassemblés, le vêtement est une œuvre d’art pour une bonne part. Sous les Raybans fumés, le style, c’est sérieux.
Côté chaussures, la botte mutante semble en vogue. Cet étrange mélange combine le haut d’une botte à l’ouverture sur les orteils de la sandale pour un résultat assez surprenant. Sous le soleil radieux, les filles dégainent le minishort à taille haute plus vite que l’éclair.
Si plusieurs festivaliers semblent sortir d’une pub d’American Apparel, quelques exceptions sont amusantes. Mention spéciale pour le guitariste de Weezer : il faut du culot pour porter un kilt. Avec un t-shirt à l’effigie d’un lapin armé d’une carabine, ça a du panache.
Back stage pendant la prestation de Marie-Pier Arthur, un couple attire les regards. Les rouflaquettes bien fournies du jeune homme valent le détour, tout comme sa dulcinée aux longs gants aussi rouges que son rouge à lèvres. Comme on dit ici, ça prend de tout pour faire un monde.
#3. Les hauts et les bas ; c’est aussi ça Osheaga
S’entasser près de Major Lazer, c’est bien. Le DJ est reconnu pour Lazerproof, son remix du dernier album de La Roux. Il s’en donne à coeur joie et la foule adore. Du moins, la foule de sa scène. Parce que les deux scènes à proximité de cette zone électro proposent des mélodies plus douces et le public peine parfois à entendre.
Excédés par ce fouillis musical, plusieurs abandonnent le rock de Japandroïds. Dommage que le son se brouille dans le beat des platines du picnic électronique parce que c’est drôlement bien sur CD, ce duo vancouvérois.
Les problèmes techniques sont le lot de plusieurs artistes qui jonglent avec les imprévus. L’horaire n’est pas toujours respecté, principalement sur la scène verte, qui fonctionne à l’énergie solaire.
Dans la catégorie « hauts », la divergence musicale séparée par secteur rend le site propice à la découverte. Coup de cœur pour Avi Buffalo, Owen Pallett et Robyn.
Hors catégorie, Charlie Winston fait fondre les dames. La voix du band australien The Cat Empire et lui sont quasiment à égalité sur le plan charmant, selon un très sérieux sondage effectué sur le terrain.
#4. Rich Aucoin
Celui-là, je l’ai gardé pour la fin. C’est comme les smarties rouges, on les garde pour la fin. Parce que sincèrement, je n’ai jamais vu une prestation comme ça. Faut dire que le hasard fait bien les choses, je me dirigeais vers la scène principale et cette tente-scène sur le bord du sentier a piquée ma curiosité. C’est la tente War Child. Le concept? Permettre aux talents underground de briller tout en amassant des fonds pour les enfants victimes de la guerre.
Un frisé au look fluo débarque sur la scène comme une tonne de brique. C’est le genre de mec assez dingue pour grimper dans un arbre avec une trompette pour jouer l’intro d’une pièce. Sont-ils tous comme ça en Nouvelle-Écosse?
Aux rayons de la folie, on retrouve un parachute multicolore que Rich Aucoin agite avec le public avant d’aller se réfugier en-dessous et finir la chanson au milieu des gens. Comble du sympathisme, si ce mot existe, il félicite la foule, individuellement, en les remerciant d’être aussi « awesome »! Dégoulinant de sueur, son énergie est aussi contagieuse que sa bonne humeur.
Pour en revenir à nos moutons, non, sympathisme, ce n’est pas un mot qui existe. Mais le terme colle bien à ce grand festival québécois.
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