Le monde l’attendait : les Libertines se sont reformés ce week-end en Angleterre. Des concerts répétés en catimini aux shows bouillants, récit, photos et vidéos de l’un des événements de l’année.
Les riffs de What Katie Did résonnent soudain : Barât lâche sa guitare, laissant soin à Doherty d’assurer la mélodie. Des « shoop shoop, shoop de-lang de-lang » fusent à droit et à gauche, puis c’est au tour du furieux Can’t Stand Me Now, symbole de la gloire et de la chute du groupe, d’exploser, interprété par les deux complices regards vissés l’un sur l’autre. Suivent l’épique Death On The Stairs, The Ha Ha Wall et Don’t Look Back Into The Sun, qui met la foule en transe et conclut la première partie du concert.
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Après une courte pause, le groupe revient pour jouer Time For Heroes, autre hymne typiquement anglais de leur premier album. Campaign Of Hate et Begging précèdent Lust Of The Libertines qui voit Barât et Doherty se parler pour la première et seule fois du concert – déroutant quand on connaît leur capacité à faire les guignols ensemble.
Les très émouvant What Became Of The Likely Lads et The Good Old Days plongent la salle dans un bain de nostalgie, qui se transforme en tempête lors d’un final dans la plus pure tradition punk où s’enchaînent coup sur coup Up The Bracket, What A Waster et I Get Along. Sous les hurlements du public, Doherty et Barât s’enlacent pendant plusieurs minutes, rejoints par Powell et Hassall. Les quatre lads sont émus et ressemblent à quatre gosses perdus, hagards comme des libérés du jour qui se retrouveraient.
Ça n’empêchera pas Doherty de quitter la scène et la salle aussi vite qu’il y était arrivé, sans passer par la loge. La reformation des Libertines a bel et bien eu lieu ; leur réconciliation, elle, tarde encore.
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