Mardi 18 septembre, on a franchi les portes fastueuses de l’hôtel de Crillon à Paris. Great Mountain Fire y donnait un concert intime et acoustique. On vous raconte.
Mardi 18 septembre, place de la Concorde, 20h30. Barbe de 18 jours, capuche sur la tête, regard fixe, on pénètre sans problème à l’intérieur du Crillon. Il faut dire que l’on fait partie de la trentaine de veinards invités au premier concert organisé par Suite n°7. Objectif de de l’événement : inviter les musiques actuelles dans le cadre cossu et distingué des plus grands hôtels français.
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On arrive en avance. A la vue des instruments rangés en ordre contre les murs du salon Marie-Antoinette, le concert sera acoustique. A peine le temps de se rincer la gorge sur le balcon face à l’obélisque de Louxor et la musique nous rappelle à l’intérieur. Les premières notes de mandoline se diffusent, la lumière se tamise. Au bout du salon, Great Mountain Fire débute son set en douceur. Concentrés et un peu déroutés par le décor, les Belges ont l’intelligence de ne pas forcer la cadence de leurs ritournelles indie-pop. Le groupe enchaîne les séductions sans forcer en alternant progressions emballées et harmonies de voix maîtrisées. Jusqu’à oser un passage « samba » décontracté, histoire de décrisper les plus statiques et ainsi décrocher les premiers déhanchements (discrets) de la soirée.
L’ambiance change aussitôt. Un des musiciens attrape son sitar et invite le sage public à s’asseoir. Les boucles se succèdent dans un long tourbillon new-age qui rappelle les grandes méditations musicales de George Harrison, époque Krishna. Fin de la deuxième vie du concert et lent retour sur terre. Le chanteur confirme que les chansons du soir connaissent aussi une expression électrique. Pour la confirmation, rendez-vous le 22 octobre, date de sortie de l’album. Si vous croyez à la réincarnation.
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