Séparé en 2003, reformé en février, Chokebore redevient l’un des groupes de rock US les plus importants de la décennie : la preuve, s’il en était besoin, avec leur performance lors du Mix Up Festival à Creil.
La foudre sonique de Chokebore frappe toujours au même endroit : un éclair fulgurant en plein dans les tripes. On a suivi leur séparation en 2003, leurs retrouvailles en février dernier et leur premier festival de la saison au Rock dans tous ses états. A peine quelques jours plus tard, on en redemande encore, jamais rassasié de cette fougue écorchée vive. Cap au nord, direction l’Oise. Le quatuor joue dans la commune picarde de Creil, dans le cadre des soirées du Mix Up festival.
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[attachment id=298]A l’extérieur, la chaleur de ce début d’été assomme les esprits. Mais à l’intérieur de la Grange à musique, le tonnerre gronde pendant plus d’une heure, exaltant et fascinant. Dès les premières notes de Narrow, Chokebore fait souffler un ouragan où tourbillonnent des riffs goudronnés, des rythmes bastonneurs et la voix de Troy von Balthazar, bouleversante de vulnérabilité.
Il l’a déjà prouvé sur son premier album solo et il va enfoncer le clou à la rentrée sur son deuxième : le chanteur de Chokebore est aussi un grand songwriter de mélodies ténébreuses, nimbées d’une pâle mélancolie. Ce penchant rejaillit chez Chokebore sous la forme de deux pépites charbonneuses, Geneva et Police, voire même sur des morceaux plus urgents comme Popular Modern Themes, The Perfect Date, ou You Are The Sunshine Of My Life – une déclaration qu’on leur renvoie volontiers.
Loin de simplement revisiter son répertoire, Chokebore prouve que sa reformation apportera autre chose qu’une poignée de concerts souvenirs, en glissant une nouvelle composition, Lawsuit, promesse d’un nouvel album qui s’annonce passionnant.
Photos : Olivier Binckly
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