Oslo est décidément un terroir fertile en matière musicale. Et dans le grand nord, on n’a pas peur du froid. By:Larm, le plus grand rassemblement musical et professionnel scandinave, a eu lieu du 16 au 19 février 2011, par -15°. On y était.
[attachment id=298]By:Larm, ça veut dire le bruit dans la ville. Depuis une dizaine d’années, ce festivalrassemble tous les professionnels et les artistes émergeant de la scène scandinave. Sorte de MIDEM du nord avec des séminaires et des conférencesprofessionnelles la journée, la nuit venue (à 17h30), Oslo se transforme en gigantesque salle de concert, ouvrant toutes les portes de ses clubs, de ses églises et même les anciens locaux du parti socialiste. Environ
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180 artistes et plus de 300 concertsétaient programmés. Pour la première fois, le festival accueillait aussi le Nordic Music Prize, les Victoires de la musique scandinaves, décerné cette année à l’Islandais Jónsi, ex SigurRós, pour son album Go.
Dans ce drôle de festival où courir d’un club à l’autre par -15°C relève de l’exploit journalistique et sportif, on a pourtant réussià assister à des concerts uniques. A commencer par le barbu Prins Thomas accompagné d’un orchestre, rejouant sa redoutable électro space disco avec guitares et même un violoncelle. Puis des princes de l’électro Lindstrøm, Todd Terje et Diskojokke (aka Smalltown Superstars) pour la première fois réunis ensemble : 30 minutes au milieu des fjords.
Mais aussi Marie Boine, l’ensorcelante chanteuse laponnea définitivement un don à part, capable d’embarquer n’importe quel fan de black metal dans l’intemporalité de sa musique traditionnelle du grand Nord… À By:larm, vous l’aurez compris, on fait des pas de géants (ou de trolls) entre les genres et décidément, la Scandinavie regorge de talents. (re)Découvrez ces cinq groupes qui nous ont tapé dans les oreilles.
KAKKAMADDAFAKKA
KakkMaddaFakka est le groupe Norvégien dont vous allez entendre parler et voir sur tous les festivals cet été ! Si leur nom en norvégien est à peu près aussi classe que les Nantais deBeataucue -comprendre donc « CockMother Fucker » – depuis qu’on les a vus deux fois pendant le festival, on est prêt à tout leur pardonner. Ces 8 petits jeunes de Bergen, âgés entre 18 et 24 ans sont capables de faire sourire un dépressif qui a la corde au cou. Produits par ErlendØye, moitié des Kings Of Convenience et leader des Whitest Boy Alive, les KakkMaddaFakkasortent Hest, leur deuxième album,cette semaine sur le label d’ErlendØye,Bubbles. Entre TwoDoorCinema Club et Whitest Boy Alive, leur pop ultra légère, entraînante et terriblement entêtante va faire du bruit. Ils n’ont pas encore de video officielle mais ce montage de wonderwoman de leur prochain single, Restless, devrait suffire à vous esquisser un sourire.
Site officiel et MySpace
ULVER
Pendant les 90’s, Ulver était l’un des meilleurs groupes de black metal norvégien. Ils ont sorti une quinzaine d’albums et vendu 500 000 disques dans le monde. Rien que ça. Seulement Ulver aujourd’hui, ce n’est plus du black metal. Loin de là. Quoique. Curieux, novateurs et fous, les membres d’Ulverse sont lancés depuis quelques années dans le pari difficile d’expérimenter le black metal à de nouvelles sonorités. Mélangeant une voix d’outre tombe à des arrangements électronica, jazz, hip hopet avant-gardistes, les voir en live relève de l’expérience mystique, d’autant quede dérangeantes images les accompagnent en fond. Seulement, la fulgurance et la puissance sont là : on a le sentiment d’assister à concert hybride où le black métal rencontre Boards of Canada ou Autechre. Bluffant.
MySpace
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AGNES OBEL
Si la demoiselle est à l’aube d’un grand succès dans l’hexagone, faisant déjà les couvertures de nombreux magazines, la voir au piano dans une église nous positionne comme des petits veinards. Accompagnée d’une violoncelliste, les compositions douces de la Danoise ont captivé une assemblée studieuse dans les limbes de la mélancolie. Soupir.
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DRAPE, Oslo, Norvège
Encore très jeunes et timides, les Dråpe ont créé la surprise dès le premier soir. Sur scène, fragiles, les yeux baissés, leur noisy-pop shoegaze surprend par sa maturité. Mélodiques et aboutis, les morceaux de ces 4 jeunots d’Oslo prouvent que la nouvelle génération a digéré tout ce qu’il y avait de mieux dans le genre pour en faire son propre style.
MySpace
http://www.youtube.com/watch?v=wdIXbOxZWXk
TÔG
Inspirés par les films d’horreur, les films noirs et les westerns, les Tôg chantent autant dans leur dialecte norvégien du sud-ouest qu’en anglais. Particulièrement charismatiques – grâce à leur chanteur et ses chorégraphies,presque épileptiquesà la Thom Yorke, et le contraste avec la deuxième voix féminine – leur dark-peps-électro les placent directement dans la catégorie groupes à suivre.
MySpace
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