Sur disque, bientôt, comme sur scène, hier au Casino de Paris, le retour des Montréalais Arcade Fire est l’un des plus ardemment désirés de l’année. On y était, on vous raconte.
Avant de s’attaquer aux festivals d’été, la troupe montréalaise s’offre un tour d’échauffement en petit comité : l’occasion de tester sur scène leur troisième album, The Suburbs, et de replonger dans l’ardeur illuminée qui accompagne chacune de leurs apparitions.
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Pour avoir succombé à la tentation de savoir comment cette tournée promo se profilait, on savait d’emblée qu’il n’y aurait pas de première partie, pas de prolongations à rallonges, juste une quinzaine de morceaux, rappel inclus.
Arcade Fire commence par déployer un brûlot au lyrisme entêtant, la bien nommée Ready To Start, avant de continuer à dévoiler une autre nouveauté, Modern Man, raisonnablement posée par rapport aux tourbillons épiques qui sont devenus leur marque de fabrique.
Le groupe renoue avec son souffle dévastateur sur une poignée d’extraits de Funeral : Laïka et surtout un enchaînement époustouflant de Power Out et Rebellion (Lies). La ferveur du public gronde comme si un tsunami était sur le point de déferler.
Neon Bible est nettement moins représenté, peut-être parce que le groupe voyage plus léger, sans orgue ni cuivres. Intervention est donc interprétée avec une guitare acoustique dans une version forcément adoucie. Même en étant prévenu dès le départ, un concert aussi intense, où chaque chanson est jouée à son paroxysme, laisse forcément un peu sur sa faim.
En clôture de soirée, Wake Up transforme la salle en chorale digne des vuvuzelas les plus puissants : l’équipe canadienne est championne du monde des hymnes exaltants.
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