Suite et fin de la première édition du Primavera Sound Festival à Porto avec Veronica Falls et Kindness. On y est, on vous raconte.
Dimanche 10 juin :
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Laissant dernière nous le parc de la ville, la dernière soirée du festival Optimus Primavera se déroule au cœur de Porto, au Hard Club, un ancien marché aux armatures métalliques abritant désormais deux scènes flambant neuves.
Le quatuor londonien Veronica Falls fait son entrée sur la petite scène. La guitariste au col claudine, Roxanne Clifford entame une chevauchée folle accompagnée par une basse aux lignes impénétrables. Au programme : noirceur adolescente et vocalises ingénues ; cette fureur indie-rock cavale dans la nuit à un rythme effréné. Sur Beachy Head, les têtes du public sautent et la batterie bourdonne nerveusement. En toute sincérité, Veronica Falls met à nu des compositions aussi sensibles que sombres, marquées au fer par leurs aînés du Velvet et des Vaselines.
Un peu plus tard dans la nuit, on retrouve Kindness sur la grande scène du Hard Club. Accompagné par deux plantureuses choristes et un batteur aux colliers zoulous portant bien de travers sa casquette, le chevelu et efflanqué Adam Bainbridge commence par prendre une photo de son public en toute simplicité. Pour Adam, aucune règle imposée, impossible de rester prostré derrière son micro pour débiter sa funk futuriste. Il joue à tous les ateliers : donnant du sien sur la caisse claire, enroulant son fil de micro autour des choristes et traversant en long et en large son public avec un tambourin. Nostalgique des 80’s avec sa batterie électronique et flirtant parfois avec la house, ses compositions n’ont pas de frontières. Sur Gee Up, il se donne à cœur joie en mêlant la rythmique de Teardrops de Womack Womack. Serviette sur la tête, il accompagne ses choristes accapella sur Bombastic. Sur That’s Alright, il s’éclipse carrément et laisse encore la vedette à ses deux jolies transfuges de Janet Jackson. On trépigne, déjà la fin d’un set d’une petite heure qui passe à toute vitesse et qui finit par un joli medley de l’album qu’on s’étalerait bien sur la peau comme crème de jour. Gardant précieusement comme morale World, you need a change of mind (titre de l’album), nous faisons nos adieux à Porto devant le pont métallique Dom Louis reliant les berges du Rio Doura.
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