Bien que constitué par trois piliers de l’improvisation, The Melody Four officia, au cours de ses dix années d’existence, dans un registre témoignant du fol éclectisme de chacun de ses membres. Qui a suivi leurs carrières respectives sait qu’ils ont toujours évolué dans des contextes variés, s’enrichissant à chaque fois de nouvelles façons de faire. […]
Bien que constitué par trois piliers de l’improvisation, The Melody Four officia, au cours de ses dix années d’existence, dans un registre témoignant du fol éclectisme de chacun de ses membres. Qui a suivi leurs carrières respectives sait qu’ils ont toujours évolué dans des contextes variés, s’enrichissant à chaque fois de nouvelles façons de faire. Par exemple, le saxophoniste et chanteur Lol Coxhill a mouillé sa chemise ? hawaiienne ? aux côtés de Rufus Thomas et des punks de Damned. Le claviériste Steve Beresford, s’il a notamment croisé le fer avec John Zorn, s’est aussi fait remarquer en compagnie des Slits et des Flying Lizards. Quant à Tony Coe, l’intello de la bande si l’on considère ses classes avec Vinko Globokar, il fut le saxophoniste des BO de Mancini pour La Panthère rose, après Plas Johnson.
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De toutes ces expériences, The Melody Four synthétisa le mieux l’aspiration à la franche déconnade. Trop contents de remiser pour un temps leurs soliloques free au placard, nos lascars s’en donnèrent donc à cœur joie, une décennie durant, laissant six 25cm et un 45t, tous assez loufoques. Ici en ont été gardés les meilleurs moments : des génériques télé, des extraits de comédies musicales et de BO repris de manière touchante et très british. C’est-à-dire que, plutôt que de tourner en dérision les thèmes de Chapeau melon et bottes de cuir, Johnny Staccato, Le Manège enchanté ou Les Vacances de monsieur Hulot, Coxhill, Beresford et Coe ont préféré leur offrir une nouvelle jeunesse, surtout joyeuse. Ce qui explique que tout ça ? hormis la production typée années 80, et encore ? ? ait parfaitement vieilli.
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