L’artiste américano-norvégienne livre de sublimes ballades folk Lo-Fi, a collaboré avec Jamie XX, et a été choisie pour faire les premières parties de Leon Bridges ou encore Tobias Jesso Jr, sans pour autant sortir d’Ep ou d’album. Mais qui se cache derrière cette gueule d’ange scandinave ?
Il y a quelques jours, Okay Kaya se transformait en chasseuse de Pokémon pour son clip Keep On Pushin. Il s’agit d’une reprise du morceau soul écrit par Curtis Mayfield (The Impressions) en 1964. Dans cette version contemporaine, on (re)découvre le chant murmuré, minimaliste et vulnérable de l’artiste norvégienne.
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Kaya Wilkins est née dans le New Jersey, d’une mère norvégienne et d’un père américain. C’est aux abords d’Oslo, à Nesoddtangen, qu’elle grandit. Sa mère lui fait découvrir Cypress Hill, Aretha Franklin ou encore Miriam Makeba. Son frère, Sebastian, batteur du groupe de métal Asaru, lui apprend à jouer de la guitare en reprenant les morceaux du groupe Satyricon. « J’étais une guitariste merdique, on faisait juste du bruit » confie-t-elle à NME.
Elle compose ses premiers morceaux pendant la nuit
À 18 ans, Okay Kaya s’installe à Londres puis à New-York pour débuter une carrière dans le mannequinat. Ça ne fonctionne pas. Récemment interviewée par Radio Nova, elle se confiait sur cette période : « J’étais pas mal déprimée et je n’avais pas beaucoup d’amis. » Réservée, la jeune artiste compose ses premiers morceaux pendant la nuit, dans la pénombre de sa chambre.
Kaya Wilkins, mannequin pour une publicité
Fin 2014, elle sort sa première mixtape, destinée à son cercle d’amis. On y retrouve les morceaux Keep On Pushing (cover), Quick Kisses, My Heart, What Time Was It A Minute Ago? et Clouds, qui fera l’objet d’une mystérieuse vidéo aux allures psychédéliques publiée par la chanteuse sur Viméo.
https://vimeo.com/112736388
Amour, toujours
L’amour, on le retrouve dans toutes les chansons d’Okay Kaya. Dans ses paroles, dans sa manière d’envisager la musique, aussi. Elle attire l’attention de Rodaidh McDonald, producteur de King Krule, Adele ou encore de The XX. C’est sous sa coupe que la chanteuse sort Damn, Gravity et Clenched Teeth. Deux morceaux doux et mélancoliques, qui prennent le temps de s’installer, ce qui semble être le mantra de l’artiste : pratiquer le silence pour mieux se faire entendre.
En 2015, les choses s’accélèrent pour Okay Kaya. Elle signe sur le label Hot Charity Recording, assure les premières parties des tournées de Leon Bridges et de Tobias Jesso Jr. C’est d’ailleurs l’artiste canadien qui l’accompagne au piano dans le morceau I’m stupid (but I love you). Elle participe aux côtés de Jamie XX à la composition de la musique pour le ballet Tree of Codes, et se rapproche ainsi de son premier amour, la danse, qu’elle envisageait comme profession pendant l’adolescence.
Okay Kaya est née dans le New Jersey d’un père américain et d’une mère norvégienne, et c’est dans sa langue maternelle qu’elle a choisi d’écrire Durer, en collaboration avec le groupe Adult Jazz. Dernier morceau en date qu’elle dévoilait au même moment que Keep On Pushin, il y a six mois. À 24 ans, elle souffle cette douceur froide scandinave et nous plonge dans la mélancolie d’un hiver à Oslo. Okay Kaya est une jeune artiste à suivre. Nul doute que son premier album, dont ni les contours, ni la date de sortie ne semblent définis, sera un diamant brut.
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