En télescopant rock électrique et français intime, Depardon offre un trésor. Critique et écoute.
Jadis chanteur énervé et innervé de Virago, et après un premier effort sombre et rêche, introspectif mais gorgé de sève (Un soleil dans la pluie, 2012), puis des collaborations pour le cinéma ou des amis (Peau), le Grenoblois revient en majesté et noirceur. Pour un deuxième album en nom propre paradoxalement plus ouvert mais enregistré dans cette nécessité de l’instant et avec ce son brut qui tracent d’évidents parallèles avec l’univers punk.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
L’analogie s’arrête là, tant Depardon veille à apparier ici sa passion pour un certain rock d’outre-Atlantique (asséné et répété : The Jesus Lizard) à des imprécations ou diagnostics acides en français dans le texte, inscrits dans ce gotha où frayent Dominique A et Gainsbourg. Réalisant ainsi l’exploit en clair-obscur d’un disque intime et personnel, mais collectif – on parle de musique de groupe donc –, élevant le rock hexagonal (Les Synapses ovales) vers des sommets inespérés.
{"type":"Banniere-Basse"}