Post-rock rugueux et intenable par deux sombres héros de l’amer. Critique.
Utopiya?, c’est d’abord l’histoire d’un voyage : celui entrepris l’année dernière par Stéphane Pigneul et Frédéric D. Oberland (qui officient également au sein du collectif Le Réveil des tropiques) le long de la Méditerranée, prolongeant ainsi le road-trip entamé un an plus tôt en Grèce et duquel était ressorti un premier album au climat angoissant, cérébral et, en quelque sorte, prophétique.
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Utopiya?, c’est aussi l’histoire d’un renversement total des perspectives : du post-rock au free-jazz, de la fougue abrasive du punk aux plages cinématographiques, Oiseaux-Tempête mélange tout et prend un soin manifeste à peaufiner ses morceaux à la note près, déployant avec intelligence et générosité un paysage sonore ultracohérent. Conclusion : Utopiya? est surtout l’histoire d’un disque à l’énergie brute, d’une succession de symphonies désabusées qui, plutôt que le beau, fantasment la dissonance.
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