Pour Noël, lesinrocks.com vous ont gâté : Les américains d’Of Montreal ont joué devant nos caméras quatre titres en acoustique. Deux nouvelles vidéos à partir d’aujourd’hui !
La recette est simple et imparable: quand un incontestable barjo rencontre une troupe de génialissimes musiciens, le résultat est souvent explosif. Of Montreal, déjà dix ans d’existence, en est un fantastique exemple, et fait partie des (trop) rares groupes capables de réunir un chanteur extravagant (et complètement frappé), Kevin Barnes, et un groupe assez fou pour le suivre, tous animés par la même fascination pour la pop psychédélique. L’équation parfaite.
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Sorti en début d’année, écrit, composé et enregistré par Barnes lors de son long et difficile séjour en Norvège, Hissing Fauna, Are You The Destroyer ?, dernier opus des Américains, surpasse les précédents et se classe indubitablement parmi les meilleurs albums de l’année 2007.
Filmée quelques heures avant leur brillant concert parisien, lesinrocks.com vous propose de découvrir la session acoustique donné par le groupe dans les locaux du journal. Découvrez aujourd’hui les deux premiers titres, Heimdalsgate like a promethean curse et Days (une splendide reprise des Kinks, totalement exclusive) et retrouvez, dés la semaine prochaine, deux nouveaux titres !
En prime, une interview du génial Kévin Barnes, âme créatrice de Of Montreal :
Peux-tu m’en dire plus à propos de la façon dont tu as écrit et enregistré les morceaux de votre dernier album, Hissing Fauna, Are You the Destroyer?? La solitude et l’indépendance sont-elles des conditions importantes lorsque tu écris ?
Kevin Barnes : J’ai beaucoup écrit en studio, juste pour expérimenter des choses et voir ce qui se passerait. C’était assez drôle de faire ça, et en plus, cela me permettait de préserver la spontanéité du processus d’écriture. Je mettais un casque sur mes oreilles et le reste du monde disparaissait. C’était fondamental pour ma santé mentale.
Il est très difficile d’identifier les influences d’Of Montreal. Tu ne te sens pas un peu « musicalement schizophrène » parfois ?
KB : J’aime l’idée de mélanger de nombreuses influences. Je pense que c’est la seule façon pour moi d’espérer faire quelque chose de vraiment original et d’évoluer.
Tu as enregistré les trois-quarts de Hissing Fauna… seul en Norvège. Tu as souvent dit que ce séjour t’avait beaucoup perturbé. Est-ce que cela a quand même eu un effet positif sur l’écriture de l’album ?
KB : La meilleure chose que l’art peut apporter est que cela aide à transformer la plus affreuse et destructrice des expériences en quelque chose de poétique et positif. Ma musique est fortement liée à ma vie privée, donc tout ce qui m’arrive est susceptible de se retrouver dans mes chansons. Hissing Fauna… est probablement le plus intime des albums que j’ai enregistré.
Cet album est le résultat d’expériences difficiles : as-tu utilisé l’écriture et l’enregistrement de Hissing Fauna pour atténuer la tension, pour soigner ta dépression ? Quels effets la dépression, les crises paranoïaques et le stress constant ont eu sur le son de l’album ?
KB : J’ai certainement utilisé la création comme une thérapie. J’essayais désespérément de sauver mon esprit et de sortir de la spirale très négative dans laquelle je me trouvais. J’ai alors essayé de créer des mélodies joyeuses et de positives, mais lorsque j’en suis arrivé aux paroles, j’ai été obligé de parler de ce qu’il se passait réellement dans ma vie. C’est ici qu’on peut voir le contraste entre musique et paroles : les paroles représentent ce qu’était la réalité et les mélodies ce que j’aurais aimé qu’elle soit.
Interview : Thomas Burgel
Réalisation de l’Inrocks Session : Alexandre Buisson
Caméra : Magali Bargain
Coordination : Martin Cazenave
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