Encore un album décevant pour ces Américains pourtant géniaux. Critique et écoute.
Si Of Montreal était un groupe émergent et Aureate Gloom son premier album, on dirait sans doute combien ces Américains sont prometteurs, et cette musique excitante. Mais on connaît trop la bande à Kevin Barnes, ce génie torturé, pour se satisfaire d’un nouvel album trop proche de ce qu’on pouvait attendre d’eux. Entre 2007 et 2008, Of Montreal a publié Hissing Fauna, Are You The Destroyer? puis Skeletal Lamping, deux trucs complètement barges dont chaque morceau était comme la découverte d’une nouvelle drogue, et dans lesquels Barnes essayait tant bien que mal d’exorciser une dépression sérieuse.
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Depuis, peut-être parce qu’il a (en partie) réglé leurs comptes à ses névroses, les albums d’Of Montreal se sont calmés – jusqu’à la stagnation qu’on regrette aujourd’hui. Aureate Gloom n’est pas un album raté, mais il se repose trop sur des acquis (mélodies cool et paroles sombres, mélange de pop, de garage et de surf) que le groupe a déjà su dépasser pour inventer de nouvelles choses. Si ce treizième album n’a donc que des morceaux sympathiques mais pas spécialement notables, c’est peut-être que Barnes a oublié d’aller mal : on le préfère complètement fou.
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