Avec sa pochette tigrée et son nom electroclash à la gomme, tout portait à croire que Radicalfashion ne ferait pas long feu dans la chaîne. Deux merveilleux accords de piano et un gros frisson plus tard, on a vite compris que ce Japonais était un sacré farceur doublé d’un compositeur virtuose. Il s’appelle Hirohito Ihara, […]
Avec sa pochette tigrée et son nom electroclash à la gomme, tout portait à croire que Radicalfashion ne ferait pas long feu dans la chaîne. Deux merveilleux accords de piano et un gros frisson plus tard, on a vite compris que ce Japonais était un sacré farceur doublé d’un compositeur virtuose. Il s’appelle Hirohito Ihara, habite Kobe et pense que sa mélancolie est liée à l’omniprésence du Pacifique dans son environnement familier. On le croit sur parole.
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Une singulière dimension aquatique, à la fois sereine et abyssale, écume en effet les plages d’Odori. Au gouvernail d’un piano fluide qu’il maîtrise depuis l’enfance, Ihara vogue dans les sillons impressionnistes de Ravel ou encore de Rachmaninov. Alors, le voyage est fantastique et le ciel, aux anges. Mais parfois le vent se lève et de petites machines orageuses métallisent l’atmosphère, contraignant l’embarcation à bifurquer vers d’étranges contrées expérimentales que Ryuichi Sakamoto découvrit tantôt. On pense encore à Steve Reich quand, ensorcelée par l’écho de sirènes irréelles, sa musique se fait de plus en plus répétitive. Entre classicisme sophistiqué, impros conceptuelles et electro sensitive, les horizons d’Odori sont sans limites.
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