Oasis joue ce 18 février au Dome de Marseille, pour une tournée qui s’achèvera en mars dans le gros Bercy parisien. L’occasion de se reposer la question : en 2009, Oasis, c’est bon c’est bon ?
Dig Out Your Soul n’est pas foncièrement différent de ses prédécesseurs. Comme les premiers, comme les précédents, il mord encore et encore, toujours et toujours dans les mêmes poussières, ancestrales, que le groupe recrachait déjà sur ses premiers albums. Mais c’est justement là qu’Oasis devient passionnant. C’est un groupe conservateur. Et, bizarrement, le conservatisme, en Grande-Bretagne, a du bon. Parfois en tous cas, et avec Oasis, en l’occurrence.
Car le conservatisme d’Oasis, c’est faire un gros doigt à une nation totalement dévastée, à un pays passé en quelques années d’ami à haïssable. Oasis, c’est dire, grassement et bien fort, fuck à une certaine Grande-Bretagne populaire qui, avec une certaine Italie populaire, est devenue la tête de pont d’une certaine décadence occidentale, la pire de toutes, la plus dégueulasse, la plus insidieuse – la peur et les CCTV, l’ultralibéralisme crasse, la pauvre gloriole financière et, surtout, le petit Peuple définitivement mis en laisse, abruti de gonzesses à poil en pages 3, bourré d’émissions de TV réalité plus trash les unes que les autres.
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