Auteur de deux premiers albums remarquables, le conceptuel et afrocentré Flesh of My Skin, Blood of My Blood et Pick A Dub, œuvre fondatrice d’une musique qui ne s’appelait pas encore dub, Keith Hudson est l’un des héros oubliés de la musique jamaïquaine. Producteur à succès avec Ken Boothe, U-Roy ou Big Youth, il est […]
Auteur de deux premiers albums remarquables, le conceptuel et afrocentré Flesh of My Skin, Blood of My Blood et Pick A Dub, œuvre fondatrice d’une musique qui ne s’appelait pas encore dub, Keith Hudson est l’un des héros oubliés de la musique jamaïquaine. Producteur à succès avec Ken Boothe, U-Roy ou Big Youth, il est pourtant resté dans l’ombre du roi Tubby et du sorcier fou Lee Perry. En l’espace d’une poignée d’albums, Hudson a enregistré une œuvre envoûtante et sans esbroufe, avant de disparaître prématurément en 1984.
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Exhumé par les archivistes de Pressure Sounds, Nuh Skin Up, enregistré en 1979, est le dernier volet d’une trilogie dub qui comprend Pick A Dub et Brand, le premier réédité par Blood & Fire, le second par Pressure Sounds. Mêlant faces dub et titres vocaux, Hudson fait preuve d’un minimalisme, voire d’un ascétisme, surprenant. Accompagné par la rythmique des Sound Syndicate, un clavier évanescent et les échos lointains des versions vocales, il livre une œuvre profonde, sombre et atmosphérique, à l’image de ce qu’aurait pu faire Brian Eno s’il était né à Trenchtown.
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