Depuis vendredi 26 août et la tenue d’une soirée Fluogram au bar/club parisien Nüba, installé quai d’Austerlitz, les commentaires accusant l’équipe de racisme, d’homophobie et de transphobie pleuvent sur les réseaux sociaux, comme le rapporte le magazine Tsugi. Pourtant, la soirée commençait bien : 2 000 personne se pointent maquillées et sapées pour l’occasion, racontent […]
Depuis vendredi 26 août et la tenue d’une soirée Fluogram au bar/club parisien Nüba, installé quai d’Austerlitz, les commentaires accusant l’équipe de racisme, d’homophobie et de transphobie pleuvent sur les réseaux sociaux, comme le rapporte le magazine Tsugi.
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Pourtant, la soirée commençait bien : 2 000 personne se pointent maquillées et sapées pour l’occasion, racontent les deux organisateurs Candy et Eman. C’était sans compter le service de sécurité managé par le gérant Paul-David Bensemoun (père de Lionel Bensemoun, co-fondateur de La Clique, agence d’événementiel derrière Le Baron ou le festival Calvi on the Rocks). Dès le lendemain de l’événement, les mauvaises notes se multiplient sur Facebook (où il est possible de noter un lieu à l’aide d’étoiles). D’autres lâchent des commentaires plus que salés : « Si j’étais Nazi, j’aurais en affection les pseudo-physio de ce club. Mais il se trouve que je ne le suis pas. Sexistes, homophobes, transphobes, stupides, mal éduqués et violents… Je pense que vous touchez le fond les gars. »
« Tu ne danseras pas, tu ne me plais pas »
Contactés par Tsugi, Candy et Eman se disent « extrêmement choqués » par l’attitude du gérant et du service de sécurité du lieu. Selon eux, quatre danseurs noirs ont été recalés alors même qu’ils étaient inscrits sur la fiche technique de la soirée en tant que staff. « Tu ne danseras pas, tu ne me plais pas », leur aurait-on répondu à l’entrée.
De même, sur une liste de 60 personnes remise au service de sécurité du Nüba, beaucoup auraient été recalés. Sans plus de justification. Parmi eux, plusieurs amis gays de l’organisatrice, à qui l’un des videurs aurait dit : « Il fait peur. Et si tu redescends je ne fais monter plus personne ». « Tous nos amis hétéros inscrits sur la liste sont rentrés sans problème. Les gays, non », précise-t-elle.
Un autre incident, impliquant Raya Martigny, une mannequin trans, aurait éclaté. Accusée d’avoir griffé une cliente – que personne ne retrouve – Raya aurait été violemment mise à la porte. « Toi, tu dégages ou je te mets dehors aussi », aurait lâché le vigile à l’organisateur venu voir ce qu’il se passait.
« On refera une soirée mais sans les monstres »
Pire. Lorsque Candy va trouver le gérant afin de lui demander des explications, ce dernier lui aurait répondu : « Tu m’as ramené des monstres. On refera une soirée mais sans les monstres ».
Paul-David Bensemoun, lui, rejette toute accusation d’homophobie : « On a fait plusieurs soirées gays ou lesbiennes au Nüba, sans aucun problème. Mais jamais plus je ne referai de soirée comme ça, où l’on mélange les communautés : j’ai entendu des insultes, des moqueries, et je n’aime pas ça. Les ‘monstres’, c’étaient les personnes qui ne se comportaient pas bien ce soir-là, c’est tout », justifie-t-il à Tsugi, « Les vigiles impliqués dans les incidents de vendredi ne remettront plus les pieds au Nuba dès que leur préavis de licenciement sera terminé – quant au chef de la sécurité, il a déjà été licencié pour des faits antérieurs, mais son préavis n’était pas terminé vendredi dernier. »
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