Il y a plus de quinze ans, Paula Frazer fut l’une des pionnières de ce que l’on appelleaujourd’hui, vaste archipel, l’americana, ou melancountry En insufflant le souffle glacial de la new-wave anglaise, l’affolement du punk et les grands espaces morriconiens à des chansons largement prédécoupées par Lee Hazlewood ou la famille Cash, elle se retrouva […]
Il y a plus de quinze ans, Paula Frazer fut l’une des pionnières de ce que l’on appelleaujourd’hui, vaste archipel, l’americana, ou melancountry En insufflant le souffle glacial de la new-wave anglaise, l’affolement du punk et les grands espaces morriconiens à des chansons largement prédécoupées par Lee Hazlewood ou la famille Cash, elle se retrouva du coup égérie d’une révolution en embryon, aux côtés de Palace, Walkabouts ou American Music Club. Puis Paula Frazer tomba amoureuse de sa voix, lui autorisa tous les caprices, ferma les yeux quand cette dernière prenait la musique de très haut : on l’appela alors la Castafiore.
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Débarquée de pas mal de labels, dont 4AD, et aventurée ensuite en solo, Paula Frazer retrouve donc Tarnation et l’humilité, mais manque cruellement de souffle et d’audace sur ces chansons solennelles et un rien frigides, qui sont sorties du désert, de ses vices et hallucinations, pour un confort austère et domestique ? feu de bois, chaussons de bure et laine de bouquetin. Avec ces comptines de vieille fille, on fait plus amish-amish qu’ami-ami.
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