Produite par un Metronomy, l’electro-pop sautillante et addictive d’une jeune Londonienne à l’avenir rose. A découvrir en vidéos.
Son précédent single, le génial On My Own, était lui aussi pareillement introuvable : pourquoi 2008 et 2009 s’entêtent-elles à négliger ces deux énormes tubes d’une pop qui peut franchement sauver l’Angleterre de la crise de confiance – et d’un glaçant repli sur ses fondamentaux, avec Oasis et toutes les guitares demi-molles comme valeurs refuges. Mais tous les efforts des forces réactionnaires seront vains et futiles face au promesses de progrès que représente cette electro-pop.
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Car ceux qui ont entendu les deux singles d’Anita Blay, jeune Londonienne d’origine ghanéenne, savent eux très bien que le futur de la pop ne se joue pas dans les guitares à rétroviseurs des profanateurs de tombes (des Kinks à Joy Division), mais bel et bien dans cette joyeuse insouciance, dans ce meltingpopotte au fumet assez cocasse. Typique des speed-datings qu’encourage la frénésie de Londres, Anita Blay – digne traductrice anglaise des odyssées américaines de Santigold – revendique aujourd’hui des influences aussi disparates, voire incompatibles que Madonna et les Yeah Yeah Yeahs, Klaxons et Abba. Incompatibles ? Uniquement dans le vieux monde, celui où subsistaient encore des frontières et des chapelles, rasées à tout jamais (on rêve, on sait bien que le monde régresse, mais on fait semblant de l’ignorer) par internet et sa vérité : les talibans et gardiens du temple nous mentent depuis toujours, on a le droit de jouir et ouïr sans entraves.
Avec I’m Not Sorry (Moshi Moshi/Cooperative/Pias), produit en lo-fi multicolore par Joseph Mount de Metronomy, c’est le single pop lui-même qui retrouve sa grandeur – un concentré d’émotions étalées de l’euphorie à la mélancolie, en trois minutes de sucre, d’abandon et de béatitude. L’époque est folle de lui refuser, dès aujourd’hui, son statut indiscutable de tube.
I’m not Sorry
On My Own
Bad Advice
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