Prodige de la scène française, Breakbot marque son territoire avec un second essai à la classe folle et au groove infectieux. Critique et écoute intégrale d’un maxi qui fait le ramdam.
Thibaut Berland, alias Breakbot, alias la dernière signature d’Ed Banger Records (Justice, Mr Oizo, Uffie), est sans aucun doute le type que le buzz entoure le plus ces derniers mois. L’une de nos premières rencontres avec Breakbot s’était produite en 2007, avec un premier ep, Happy Rabbit, sorti par le très prescripteur label Moshi Moshi Records.
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Puis il y eut ce fameux DJ-set chez Régine au Festival des Inrocks 2008, où bangers electro, proto-funk et pop californienne cuivrée (Todd Rundgren et Brian Wilson ne sont jamais très loin) s’entremêlaient avec une grâce folle sous les doigts experts de ce garçon faussement calme. La même année, il y eut aussi ce remix fantastique de Metronomy, A Thing for Me, vingt fois mieux que l’original.
Depuis lors, Breakbot a rejoint l’écurie fondée par Pedro Winter, pour sortir en ce début d’année 2010 un second ep hypnotisant. Ça s’appelle Baby I’m Yours, du nom du titre phare maintes fois remixé, et ça vous rentre dans la tête comme un[attachment id=298] tomawak doux. Chanté par Irfane (au centre du projet Outlines, dont on vous reparlera très vite), Baby I’m Yours est une véritable bombinette dance-floor à la basse bubble, un vrai trésor de groove, qui fantasme la boule à facettes et les productions vintage comme Stardust ou Cassius à leur glorieuse époque.
Trituré dans tous les sens par LaFunkMob qui le bidouille aux rotules, ou encore par Siriusmo qui le pousse aux fesses, le titre est accompagné de Make You Mine, profession de foi moite et vocodée qui marche sur les traces du Daft Punk de Discovery et du Phoenix de United, avec cet amour immodéré de la production soignée, de la mélodie claire et infinie.
Maxi : Baby I’m Yours (EdBanger/Because)
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