DJ depuis 10 ans, Jennifer sort « Lust », un mix minimal et ténébreux.
Ultra-physique, à moitié couchée sur ses platines, le retour à fond en cabine, Jennifer se donne entièrement et fait penser aux mentions collés sur tous les bons disques qui dépotent : To be played at maximum volume . Je ne peux pas m’en empêcher, explique-t-elle un sourire aux lèvres. J’essaie parfois de jouer plus calme, mais ça ne dure jamais longtemps.? Preuve que, depuis dix ans, l’énergie n’a pas baissée d’un iota. Originaire du sud de la France, Jennifer se met mixer à 19 ans (une Panic In Detroit à Nice, aux côtés de Jeff Mills), puis monte à la capitale en 1998 après avoir rencontré Sextoy. Ensemble, cagoulées, chaînes autour du cou et en sous-tifs, elles formeront Pussy Killers, duo techno-glam lesbien. Suivra l’aventure Pulp, le petit club lesbien de la capitale, dont elle deviendra l’un des emblèmes aux côtes de Chloé, lui conférerant une dimension internationale. Sa reconnaissance actuelle (résidente de l’Automatik au Rex et du club Nitsa à Barcelone) est amplement méritée : dark et minimale avant que ces deux mots ne soient sur toutes les lèvres, Jennifer a largement contribué à la découverte en France de labels allemands comme Sender, Kompakt ou Playhouse, et d’artistes comme Steve Bug ou Superpitcher, qu’elle avait déjà repérés et réunis sur « Electronic Culture Vol. 1 », son premier CD mixé (2001).
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