Troisième tête à suivre de près, The Garden brûle le rock par les deux bouts et on adore ça.
Oubliez immédiatement l’image bucolique que pourrait laisser entendre ce nom bien traître. Car dans le jardin, il y a des bêtes difformes, des câbles électriques dénudés, de l’hostilité et de la méchanceté. Pas vraiment le jardin d’Eden : peut-être celui de la haine. Il n’y a plus d’argent dans le rock, alors on le réduit, des Black Keys aux White Stripes, à son strict nécessaire, à un duo furibond : des hurlements, des coups de jus, du cuir et de la rage.
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Comme chez Royal Blood, ces beaux jumeaux de Los Angeles ont choisi comme armes de destructuration massive la basse et la batterie (et quelques machines viciées) : un guitariste, ça vient avec de l’ego ; un clavier, ça fait chochotte. Mais contrairement aux Anglais, eux maltraitent ces deux instruments avec nonchalance, je m’en-foutisme : on sent la colère diffuse, la violence flegmatique dans ce rock rugueux, dans ces sequences électroniques cagneuses, récemment recrutés par le label étalon du punk à la coule : Epitaph.
http://www.youtube.com/watch?v=aHFdkl7dSsM
On nous souffle à l’oreillette que ce groupe, passionnément couvé par Hedi Slimane, serait responsable de quelques-uns des concerts les plus brûlants, cahotiques et généreux à l’Ouest du Rio Grande. On l’imagine volontiers à l’écoute de ces brûlots déjà suffisamment inflammables dans leurs versions apprivoisées du studio pour virer à l’explosif, au dangereux dans leur version sans laisse, sans muselière. Il faudra absolument leur parler.
Album Haha (Epitath/Burger/Pias) sortie le 16 octobre
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