New-Yorkaises d’adoption, les deux membres d’OSHUN puisent leur inspiration dans la culture Yoruba et sont à l’origine de leur propre genre musical, le Iya-sol.
Duo atypique formé par deux jeunes filles de 20 ans (Niambi Sala et Thandiwe) originaires de Washington et installées à New-York, OSHUN tire son nom d’un hommage à la déesse Yoruba (Osun) de la rivière et de ses sœurs Iyemoja et Oya qui représentent la féminité. Ce qui n’est pas sans nous rappeler le projet des deux sœurs d’Ibeyi. Le but des deux amies ? Partager l’omniprésence divine et paisible d’Osun auprès du plus grand nombre. Quant à leur musique, elles la nomment elles-mêmes le Iya-sol : un métissage entre leur univers spirituel, le néo-soul et le hip-hop qui dessine des liens entre Floetry, Lauryn Hill et Chief Keef. Loin d’être à la tête d’une secte, OSHUN s’inscrit dans un mouvement culturel qui peut parfois sembler idéaliste. Un petit côté hippie du 21ème siècle dont le mot d’ordre reprendrait le très célèbre Respect Yourself des Staple Singers.
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Après un premier EP AFAHYE, sorti il y a deux ans, le groupe a partagé en sa première mixtape ASASE YAA, qui est symboliquement sortie le jour de la célébration de la Terre, le 22 avril 2015. Un titre, là encore, porteur de sens : Asase Ya, aussi priée Assase Afua, n’est autre que la déesse de la fertilité sur Terre dans la culture Yoruba.. Avec douze morceaux conceptuels, OSHUN dénonce la servitude psychologique dans laquelle s’inscrivent, selon elles, un trop grand nombre de personnes dans nos sociétés. ASASE YAA repose sur l’affranchissement de soi et invite à l’auto-réflexion. Des sentiments que l’on retrouve dans Gods qui utilise le fameux simple I Can, de Nas ou dans I Wake up/stay woke, une cover du titre légendaire de Gil Scott Heron, The Revolution will not be televised.
Entre trip-hop, trap, et chansons Orisha chantées a capella, Niambi et Thandi n’en restent pas moins deux jeunes filles de leur temps avec des morceaux d’époque comme Sango et FUVK. OSHUN est une pulvérisation spirituelle et politique qui rappelle que le hip-hop féminin peut aussi s’affirmer par la puissance.
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