La musique sobre et sombre d’une Anglaise qui danse les slows avec les fantômes.
En français, le nom de la chanteuse anglaise Starling se traduit par étourneau. Dont L’Encyclopédie Des Animaux à Plumes Qui Volent et Font Cui-cui nous informe que “la femelle est nettement plus terne que la mâle”. Les rédacteurs de cette bible n’ont visiblement jamais écouté Starling. Terne ? Mélancolique, alanguie, lente, oui, certes. Mais terne jamais, tant cette musique, au fond du trou, découvre une lumière aveuglante, bienfaitrice : Harriett Starling n’est pas originaire de Bristol mais sa musique, riche en basses, pianos lointains, tracas et mélodies comateuses, vient bien de ce puits sacré, celui de Portishead ou Massive Attack.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le précédent groupe de Lucy Sparrow s’appelait The Good Honeys et en solo, elle a gardé le miel et la bonté, mais perturbés de mauvais sang et de mysticisme sépia, à la Bat For Lashes. Soit une musique à la fois excentrique dans son esprit très libre mais spartiate dans la forme, idéale pour faire un jogging dans une lande brumeuse, avec les loups aux trousses. S’ils ne nous dévorent pas, on reparlera d’elle, qui devrait en 2016 ramper sur scène et sortir un premier album très attendu par les revendeurs d’antidépresseurs.
{"type":"Banniere-Basse"}