Retour sur la dernière édition de l’événement techno-garage le plus dingo de Bretagne, qui se tenait du 5 au 7 août à Plougonvelin.
A comme Ancient Methods
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Oui, on sait, commencer un report par le dernier concert du festival peut sembler illogique, mais il fallait une catégorie dédiée à Ancient Methods, car c’est avec un set impeccable que l’artiste allemand a clos, avec classe, trois jours intenses de musique. Connu pour sa techno froide et industrielle, il a su s’adapter à un public désireux de faire une dernière fois la fête, et s’est épanché d’un live sans défaut faisant presque oublier le vent breton.
B comme Black Devil Disco Club
Armé de son synthétiseur, ses beats disco et sa voix robotisée, Bernard Fevre aka Black Devil Disco Club a réveillé la foule du samedi en proposant un live aussi halluciné qu’hallucinant. Mention spéciale à ce charmant second degré pendant le show : une marque de fabrique depuis plus de trente ans.
C comme Chant
Beaucoup de musique, certes, mais finalement très peu de voix. Heureusement, Descendeur change la donne et c’est en plein milieu de l’après-midi que l’artiste se révèle à travers un set électronique complété par sa propre voix, elle-même modifiée par une poignée d’effets. Résultat : un live hyper réussi qui rappelle les débuts de Crystal Castles.
D comme Dopplereffekt
Entre minimalisme et puissance, le duo américain a su captiver un public plutôt survolté en ce premier soir de festival. Avec ses notes tout droit sorties d’un jeu vidéo, ses basses exacerbées et ses samples façon chorale, Dopplereffekt a joué la carte de la sécurité en reproduisant presque à l’identique des extraits de sa discographie, ce qui n’était pas pour nous déplaire, bien au contraire.
E comme Etoiles
Heureux hasard, Visions est tombé en pleine période de pluie d’étoiles filantes et beaucoup ont fini la soirée allongés sur la plage, à multiplier les voeux et profiter d’un ciel magnifique.
F comme Falafel
Exit l’inévitable burger ou le grand classique hot-dog, à Visions, il est possible de se nourrir de falafels, crudités et autres frites maisons. En bref, un très bon point pour nos estomacs qui, après trois jours de festival, peuvent finalement nous remercier d’avoir évité le pire.
G comme Green
Bon point pour les initiatives écolos du festivals, comme l’activité vaisselle participative post-repas, le tri des déchets ou les toilettes sèches présentes sur le site. Des gestes finalement pas si compliqués, même en festival.
H comme Hygiène
Oui, on sait, se doucher en festival est souvent laborieux, et ce n’est jamais une cabine 5 étoiles que l’on trouve au bout de la (longue) file d’attente. Mais le manque de douches (cinq tout au plus) et l’arrivée d’eau reliée à celle des cuisines, donc coupée toutes les trois minutes, complique encore davantage les choses. Ici, beaucoup ont rapidement opté pour les bains de mer, histoire de sauver les meubles. Si certains n’avaient pas l’air dérangés par la situation, d’autres auraient préféré avoir le choix.
I comme Initiation
Si la programmation alterne entre rock garage et techno, elle se dirige aussi vers des styles parfois plus obscurs et méconnus tels que l’ambient ou le drone. Et pas de soucis, puisque la majorité des artistes présents proposent des sets accessibles et accrocheurs, comme des rites initiatiques vers de nouveaux horizons musicaux, dans lesquels les plus novices pourront assurément trouver une place.
J comme Junior
Les quelques enfants présents sur le site du festival confirmeront : il n’y a pas d’âge pour commencer à écouter de la techno (surtout quand papa et maman n’ont pas trouvé de baby-sitter pour le weekend).
K comme Kaitlyn
On vous en parlait il y a quelques temps, le rennais Le Comte nous faisait (re)découvrir la musique modulaire avec talent. Dimanche après-midi, il s’est produit sur la grande scène, face à la mer et sous un étrange ciel blanc. Et c’est en clôturant sur Kaitlyn, alors que la bruine commençait à tomber et que le ciel tirait doucement vers le bleu, que l’artiste nous a offert l’un des plus beaux moments du festival.
L comme Lakker
Confinés sur la petite scène du festival, le duo Lakker a rassemblé un imposant public autour d’une techno glaciale qui a paradoxalement su réchauffer les foules. La bonne surprise du premier soir.
M comme Mystique
Toujours impossible de savoir si l’on a aimé ou pas, mais Rien Virgule a livré une performance incroyable le samedi soir. Entre orgues et tambours, voix stridente et mélodies glaçantes, le groupe a transformé le Fort de Bertheaume en une scène occulte, de laquelle il était presque impossible de détourner le regard. Envoûtant.
RIEN VIRGULE – Trente Jours A Grande Echelle by Rien virgule
N comme Non
Ce que l’on aurait aimé dire aux détenteurs de cerceaux, selfie-sticks, diabolos et déguisements imposants. Et à la pénurie de cidre, aussi.
O comme Obligations
Quelques jours seulement avant le début des hostilités, Visions s’est retrouvé fortement bridé par la préfecture : horaires décalés, interdiction de sortir du site une fois entré, fouilles intensifiées… Des règles qui ont mis à mal une partie de l’organisation, et qui ont parfois alourdi l’ambiance générale. Louper des concerts en début de soirée de peur d’être bloqué sur le site pendant sept heures, c’est vraiment dommage.
(c) Paul Boumendil
P comme Paysage
Comme il est difficile de décrire un coucher de soleil sur le Fort de Bertheaume, on préfère poster une photo pour ne pas minimiser le potentiel d’un site hors du commun. Finalement, on aurait aussi pu écrire paradis.
Bonjour. Ici ça va. (Zéro retouche hein)
Une photo publiée par @deadly_poppy le 6 Août 2016 à 12h52 PDT
Q comme « QUELLE HEURE IL EST ? »
Et bien oui, quand il est impossible de charger son téléphone pendant les trois jours, c’est certes une très bonne digital detox, mais c’est beaucoup moins pratique pour savoir l’heure qu’il est, et donc qui est en train de jouer. A prévoir pour l’an prochain : de très solides batteries externes. Ou une montre, au choix.
R comme Roberto Succo
Prenez trois artistes de la nouvelle scène française (Jessica93, Usé et Noir Boy George), ajoutez-y un nom de tueur en série italien et vous obtenez un projet bourré de talent dont le live a surpris pas mal de monde. La fièvre du samedi soir à la française.
S comme Scénographie
Ailes d’ange, faux-seins et godemiché : Bernardo Femminielli n’y est pas allé de main morte avec son show, transformant au passage la scène principale en un immense dancefloor. (Voir aussi à la lettre W)
T comme Temps
Les pessimistes avaient prévu des bottes, les optimistes des shorts, et ces derniers ont eu raison. Qui a dit qu’en Bretagne il pleuvait tout le temps ?
U comme UVB76
Tout droit venu de Rennes, le duo a proposé une performance à la fois visuelle et auditive de qualité, ouvrant véritablement la soirée de dimanche soir. Malheureusement, la projection s’est faite sur un écran relativement petit, et l’effet spectaculaire en a donc pris un coup. A revoir avec hâte, mais cette fois dans une salle équipée.
V comme Vacances
A seulement quelques mètres du camping, la plage. Un cadre idyllique synonyme d’après-midi baignade pour certains, et de terrain d’after pour d’autres. Facilement reconnaissables, les premiers sont couverts de coups de soleil et les seconds n’émergeront que vers 18h. De quoi satisfaire tout le monde, finalement.
W comme WTF
Maison Acid, le collectif nantais le plus timbré du festival, a investi le parking (???) du site pour proposer un mix gabber (comprenez une sorte de techno-tunning au rythme dégénéré) animé au micro par un MC survolté et quelques danses sur les voitures. Complètement timbré, et parfaitement mémorable.
GABBER VISIONS New Gabber Beat Compilation by MAISON ACIDX comme ?
Personne ne jouait de xylophone, désolée.
Y comme Yolo
On a vu des gens se baigner à 5h du matin. D’autres passer le festival avec un jean auquel il manquait une jambe. Et puis au final, on n’était plus surpris de rien.
Z comme Zombies
Pour la sortie du camping le lundi matin, qui ressemblait étrangement à la bande annonce de Shaun Of The Dead.
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