Nothin’ to Celebrate est le troisième album de Red, si l’on ne prend pas en compte son disque de reprise intégrale du Songs from a Room de Leonard Cohen. Sur tous ces disques, y compris le dernier nommé, Red sonnait un peu comme un cousin français de Will Oldham, des Baptist Generals ou de Smog. […]
Nothin’ to Celebrate est le troisième album de Red, si l’on ne prend pas en compte son disque de reprise intégrale du Songs from a Room de Leonard Cohen. Sur tous ces disques, y compris le dernier nommé, Red sonnait un peu comme un cousin français de Will Oldham, des Baptist Generals ou de Smog. Avec Nothin’ to Celebrate, disque extrêmement léché et produit, Red semble vouloir abandonner ce passionnant cousinage. Il s’éloigne du songwriting malade pour prendre la voie bouillie de l’Americana. Certains diront que c’est parce que Red a peut-être eu envie de traverser l’Amérique en camion plutôt qu’en stop, et dans sa tête comme il l’avait fait jusqu’ici. On en doute : on sait que Red déteste les camions.
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Au pire, on se dit qu’il est monté dans un camion sans faire exprès. On pense, entre autres, qu’il en a peut-être eu un peu marre du bric et du broc, à force, et qu’un peu de confort d’enregistrement lui a fait plaisir. On le comprendrait. On se dit aussi que quand il a su que Will Oldham en personne acceptait de venir jouer avec lui sur deux titres de Nothin’ to Celebrate, il a voulu faire les choses trop bien. Et du coup, c’est trop propre. Et Red ne nous avait pas habitués à ça, on ne le retrouve plus. On est déçu, parce qu’au final il n’y a pas grand-chose à fêter sur Nothin’ to Celebrate. Peut-être que Red a choisi le nom du disque pour cette raison.
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