Un contenant affreux pour un contenu pas très beau non plus.
Recevoir un disque norvégien à la pochette toute noire, et dont le titre contient les mots “si mineur”, a quelque chose d’effrayant. Comment ne pas craindre de trouver à l’intérieur une gothiquerie sous testostérone qui feule en infrabasse ou, pire encore, une courtisane qui beugle des machins symphoniques pendant que ses copains jouent des accords moches sur leur guitares pointues ?
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L’interminable indus-dub d’intro ne marque pas beaucoup de points non plus, mais lorsque survient le deuxième morceau, on comprend qu’il s’agit de shoegazing. Ce disque est comme le Sixième sens de Shyamalan : quand on le revoit et qu’on connaît le truc, on le trouve tout pourri.
Les Norvégiens utilisent tous les accessoires du genre : jouer hyper lentement avec une guitare où sont empilées quatorze distos, ajouter dessus la même ligne mais sur une guitare sèche, fader la voix de monsieur sur la voix de madame au milieu de la phrase tellement qu’on croit que c’est une seule personne. Pitié, arrêtez de vouloir recomposer Loveless ! On est tous très satisfaits de celui de My Bloody Valentine, on n’en veut pas d’autres.
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