Jim White a l’air d’aller mieux, merci. Ce songwriter folk, cowboy névropathe débarqué de Floride il y a quatre ans avec Wrong-Eyed Jesus, un album à la noirceur touffue, au malaise et au mal-être portés avec élégance, semble avoir ordonné le silence à ses obsessions, le licenciement à ses démons.No such place est un disque […]
Jim White a l’air d’aller mieux, merci. Ce songwriter folk, cowboy névropathe débarqué de Floride il y a quatre ans avec Wrong-Eyed Jesus, un album à la noirceur touffue, au malaise et au mal-être portés avec élégance, semble avoir ordonné le silence à ses obsessions, le licenciement à ses démons.
No such place est un disque apaisé, moins l’œuvre d’un dément. Car Jim White s’est contenté de choses simples, de mélodies plus soignées, d’une country moins rêche, laissant la torture et les morts au placard. Pourtant, No such place manque un peu du dérangement acide qui faisait de Wrong Eyed Jesus un disque aussi prenat et terrifiant. Moins complexe, moins tourmenté, plus languide, il offre des refrains fédérateurs (Handcuffed to a fence in Mississipi), une voix moins amochée. Sorti de l’auberge entier et droit comme un Elliott Smith, Jim White peut alors parfois confier cet apaisement neuf aux atmosphères magnifiques tissées main par Morcheeba ? Wrong kind of love, Hey! You going my way ?? ou Christmas day. On échange volontiers ces quelques trésors pour quelques morts.
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