Le label Ninja Tune a 18 ans : trois CD pour fêter ça.
Dix-huit ans ! A l’heure où certains apprennent à conduire, la maison Ninja Tune a déjà bien drivé la musique groove anglaise sur toutes les routes du monde. En même temps que ses fondateurs, Matt Black et Jonathan More, par ailleurs unis au sein du duo electro Coldcut, comprenaient que le hip-hop et l’Angleterre ne feraient que rarement bon ménage, ils ont ouvert leurs portes aux artistes
étrangers et aux têtes chercheuses d’obédiences musicales très diverses.
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On leur doit ainsi d’avoir révélé le grand Amon Tobin, producteur qui a su élever et sortir la drum’n’bass du défi physique, ainsi que Cinematic Orchestra, The Herbaliser, Kid Koala ou Mr Scruff. Après un petit coup de mou de cette vague groovy au milieu des années 2000, le label a intelligemment réussi à se régénérer aux Etats-Unis en s’ouvrant au rock (Fink, Fog), en sortant quelques brelans de hip-hop abstrait (Sixtoo, Ammoncontact, Blockhead) puis les albums de Diplo et de Spank Rock, des producteurs cruciaux qui ont dynamité les codes du hip-hop et du r’n’b. Ajoutez à cela la sortie anglaise de nos TTC ou la signature du producteur dubstep The Bug, et les Ninja recollent au top du moment.
En presque cinquante titres, cette compilation rend un bel hommage à leur travail, à la fois best-of et mine de raretés – le sombre Chin High de Roots
Manuva – et de remixes : Ghislain Poirier par Modeselektor, Spank Rock par Switch… Le combat des Ninja est gagné mais ne fait que commencer.
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