Nighttiming

Comment ne pas détester Jason Schwartzman ? Issu du clan Coppola (il est le cousin de Sofia et Roman), grandi au soleil de Los Angeles, musicien (il fut le batteur de Phantom Planet), acteur (Rushmore, Marie-Antoinette…), scénariste (The Darjeeling Limited), tout semble lui réussir, avec une apparente désinvolture, qui doit sans doute autant à ses dons qu’au climat californien. Son dernier projet musical en date, Coconut Records, n’échappe pas à cette irritante impression de facilité. Jason Schwartzman a tout fait seul, sans groupe, sans label, sans promotion. Il a composé, enregistré et sorti ses chansons comme une sorte d’agréable hobby, écrivant presque sans s’en rendre compte un irrésistible résumé de quarante ans de musique californienne : de la ballade au piano à la Randy Newman (West Coast) aux guitares façon Weezer (Back to You), en passant par une pop funky à faire pâlir Phoenix (Nighttiming). Et lui qui n’avait jamais chanté se découvre une voix au détachement tranquille, capable d’émouvoir, de séduire, d’entraîner…Décidément, comment ne pas aimer Jason Schwartzman ?

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