Vendredi 5 mai Vendredi, la semaine a été dure. Forcément, on prend la direction de l'OPA, histoire de revoir une jolie fille qui refuse de parler, un faux-beau gosse qu'on voudrait sans doute tuer, le tout sous perfusion groove grâce aux doigts de fée de Jérôme Pacman. Le bonheur de l'OPA est assez simple : […]
Vendredi, la semaine a été dure. Forcément, on prend la direction de l'OPA, histoire de revoir une jolie fille qui refuse de parler, un faux-beau gosse qu'on voudrait sans doute tuer, le tout sous perfusion groove grâce aux doigts de fée de Jérôme Pacman. Le bonheur de l'OPA est assez simple : si la musique est chiante, on squatte le rez-de-chaussée et on se bourre la gueule au bar. Et si on n'a pas envie de boire ? Et bien on essaie de manger quelque chose à l'étage intermédiaire. Sinon ? Et bien, roulez des pelles, ou au pire, rentrez chez vous !
Encore un peu groggy, on se retrouve embarqué, un peu paumé, sans doute mal rasé, au Queen, où Distance, le label tech-house-trance fête ses cinq années d'activisme. A coup sûr, on pourra lever les bras au ciel, se laisser aller à des festivités dignes des early 90's, et, pourquoi pas, hurler quelques « Aciiiiiiiiiiiiiiiiiiiid » hystériques, revanchards, adolescents et déniaisés, qui, sans coup férir, devraient transporter toute la populace à l'époque glorieuse des Bomb the Bass et autres MARRS.
Cela dit, les purs et durs, ceux qui font des bras d'honneur à la nostalgie bon enfant, se retrouveront au Rex, pour la soirée techno hebdo pas écolo. A voir le flyer, on se demande si le cuir n'est pas devenu de rigueur au Rex. Cuir et coups de fouet : rien de meilleur pour le corps, paraît-il. Qui veut essayer ?
A l'époque où je pointais au lycée, la salle Wagram était mythique : le samedi soir, on y trouvait toujours une quelconque soirée d'étudiantes en mal de gamberges sexuelles frauduleuses. Idéal pour soigner des pubertés mal assumées, pleine de boutons et de fringues faussement lâches, histoire de cacher des excroissances trop prometteuses. Le lendemain, dimanche, on y retournait, la tronche encore verte et toujours murgé, pour écumer les bacs des disquaires itinérants. Devinette : qu'est-ce qui est plus dur ? Se coltiner une nuit avec une proto-ado aux cuisses trop serrées ou jouer du coude contre Philippe Manœuvre, histoire d'atteindre en premier le bac des picture-discs de Sam Fox ? En tout cas, retour sur les lieux du crime, pour une soirée Thanx God I'm A VIP, « multi-ethnique et parisienne », comme ils disent : on prend les mêmes, quelques années plus tard et on recommence. Dommage qu'on puisse plus y acheter de disques…
Il y a quelques années, l'Elysée Montmartre était un repère de rockers en mal d'émotions fortes et de guitares sur-saturées. Ces temps-ci, la salle commence à ressembler à un pseudo temple techno, que les Scream people investissent ce samedi et transforment en jungle sub-tropicale : ça s'appelle Scream Jungle Juice, et on pourra y croiser David Guetta et tous ses potes. Danser sous les bananiers, l'oreille tendue vers les chutes d'eau abyssales, quoi de mieux ?
Peut-être aller taper sur des bongos à Lyon, le temps de la Bongo Party, qui se déroule à la Marquise, histoire de se croire téléporté sur les bords de l'Hudson River, et de se jouer aux cow-boys et aux indiens. Ce qui est toujours plus vaillant que de jouer au docteur. Non ?
Moi, je prendrais bien le train pour la Laiterie de Strasbourg, histoire d'aller mater de plus près les grooves psychédélico-électroniques de Titan, le dub mastoc de Kitachi et les beats world-belge de DJ Morpheus.
Le Batofar, lui, reste bien amarré à Paris et ouvre ses portes plus tôt : dès 16 h, on pourra groover sur le pont, et s'abrutir encore plus avec les sets de Laurent Garnier et, surtout, Dave Hill, responsable éclairé de Nuphonic, le meilleur des labels novo-house anglais. Son set dev
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