Troisième album d’un Français à part, sous influence panoramique. Critique et écoute.
Photographe professionnel, Nicolas Comment a ouvert son ban musical grâce, entre autres, à une rencontre avec Rodolphe Burger. Le résultat, Est-ce l’Est ?, parut en 2008, et on évoquait déjà Melody Nelson. Rose planète, troisième effort, qualifié d’album rose pour adultes, et donc à écouter par le trou de la serrure, est servi par la peintre d’images Mïrka Lugosi et le photographe Gilles Berquet, fortement inspiré par le fétichisme.
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Il bat de nouveau le rappel de Gainsbourg, mais aussi de Jean-Claude Vannier, Michel Colombier, Manset ou Christophe (que le chanteur a rencontré lors d’une résidence d’artiste à Tanger), et tente de cerner l’érotisme comme une singularité, en une galerie d’icônes (Bardot, Garbo) ou d’amies. Milo McMullen, actrice et bassiste, traverse ainsi ces douze chansons à la gloire d’une héroïne récurrente : Sexie. Le tout servi par des cordes soyeuses, des chœurs faussement angéliques, une voix (plus qu’un chant) imperturbable et grave, et des claviers élégiaques. Le disque troublant de l’année.
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