Pèlerinage rock dans les lieux new-yorkais indissociables du Velvet Underground, groupe légendaire au coeur d’une exposition à la Philharmonie de Paris, à voir jusqu’au 21 août 2016.
01 Siège de Pickwick Records
8-16 43rd Avenue,
Long Island City
Fraîchement diplômé de l’université de Syracuse, Lou Reed rejoint en 1964 l’équipe de compositeurs et de musiciens de studio de Pickwick Records. Le label apprécie tellement l’un de ses morceaux, The Ostrich, qu’il veut le sortir en single et forme un groupe pour l’enregistrer : John Cale, qui vient d’arriver à New York, en fait partie. Il est intrigué par la façon dont Lou Reed accorde toutes les cordes de sa guitare en ré. C’est le début de leur collaboration.
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02 56 Ludlow Street
Le Velvet Underground prend forme à cette adresse, dans un appartement au cinquième étage de cet immeuble du Lower East Side, où John Cale emménage en 1964. En juillet 1965, Lou Reed, Sterling Morrison et lui y répètent et enregistrent six morceaux dont quatre, réenregistrés plus tard, illumineront le premier album du groupe en 1967 – ces demos ont été regroupées plus tard dans le coffret Peel Slowly and See.
03 Café Bizarre
106 West 3rd Street
C’est dans ce club de Greenwich Village qu’Andy Warhol voit pour la première fois le groupe en concert, pendant leur résidence de deux semaines. Le propriétaire des lieux détestait tellement The Black Angel’s Death Song qu’il avait menacé de bannir le groupe s’il rejouait encore cette chanson. Le 11 novembre 1965, ils répliquent avec une version encore plus longue qui leur vaut de se faire renvoyer, mais aussi d’attirer l’attention d’Andy Warhol qui se trouvait dans le public.
04 The Delmonico Hotel
502 Park Avenue
13 janvier 1966. Chargé d’animer le dîner annuel de la très formelle New York Society for Clinical Psychiatry, Andy Warhol crée un happening mélangeant danse et imagerie SM, accompagné par un concert du Velvet Underground jugé assourdissant. Une belle revanche pour Lou Reed, qui a subi des traitements par électrochocs dans sa jeunesse. Ce bâtiment a depuis été racheté par Donald Trump pour y créer des appartements de luxe.
05 Scepter Studio
254 West 54th Street
Avant d’abriter plus tard le Studio 54, ce bâtiment est le siège du label Scepter, doté d’un entrepôt et d’un studio d’enregistrement. En avril 1966, pendant quatre jours, le Velvet Underground y enregistre neuf chansons. En grande partie financée par Andy Warhol, cette session forme la base du premier album du groupe, même si Heroin, Venus in Furs et I’m Waiting for the Man sont réenregistrées en mai à Los Angeles, aux TTG Studios.
06 The Dom (devenu ensuite Balloon Farm et Electric Circus)
19-25 St. Mark’s Place
En 1966, Andy Warhol et Paul Morrissey sous-louent ce club pour des soirées intitulées Exploding Plastic Inevitable, des performances qui mêlent projections de films et de photos, stroboscopes et musique avec des concerts où le Velvet Underground fait ses premiers pas en compagnie de Nico. D’après Sterling Morrison, c’est à cause des jeux de lumière incessants que les membres du groupe se mettent à porter des lunettes de soleil.
07 La Factory
231 East 47th Street
Atelier d’Andy Warhol jusqu’en 1968, la Factory connaît ensuite deux déménagements. Souvent surnommé Silver Factory pour ses murs décorés de peinture argentée et de papier alu, ce lieu de création, de fêtes légendaires et de répétition pour le Velvet Underground réunit l’entourage du maître du pop art.
Dans Walk on the Wild Side, Lou Reed en cite quelques figures incontournables : Holly Woodlawn, Candy Darling, Joe Dallesandro…
08 Chelsea Hotel
222 West 23rd Street
En rénovation depuis 2011 pour une réouverture en 2017, cet hôtel classé aux monuments historiques américains a accueilli une liste interminable d’artistes – dont certains payaient leur séjour en œuvres d’art. En 1966, Andy Warhol et Paul Morrissey y tournent le film expérimental Chelsea Girls, où l’on croise des habituées bohèmes de l’hôtel et de la Factory (Nico, Brigid Berlin, Mary Woronov…). Le Velvet Underground signe la musique du film.
09 Max’s Kansas City
213 Park Avenue South
A la fin des années 1960, ce club-restaurant à deux pas de Union Square devient le quartier général de toute une génération d’artistes : musiciens, écrivains, peintres, sculpteurs… Debbie Harry y travaille comme serveuse. Le Velvet Underground s’y produit régulièrement. Leur résidence de neuf semaines pendant l’été 1970 débouche sur l’album Live at Max’s Kansas City. Ce sont les derniers concerts de Lou Reed avant son départ du groupe.
10 Intersection
entre Lexington Avenue et 125th Street
Dans I’m Waiting for the Man, Lou Reed identifie très précisément l’endroit où il attend son dealer avec 26 dollars en main : “Up to Lexington, 1-2-5/Feel sick and dirty, more dead than alive.” Il immortalise une intersection, très glauque à l’époque, située dans le quartier de Harlem. Cette chanson de leur premier album est l’une de leurs plus connues. Après avoir quitté le groupe en 1970, Lou Reed continue de la jouer en concert.
Exposition The Velvet underground, New York Extravaganza
Du 30 mars au 21 août
À la Philharmonie de Paris
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