Quinze fois retapé, au gré des sautes de courant du milieu alternatif, le groupe de Didier Wampas continue sur une même lignée. A force de tremper sa plume dans de l’huile de vidange de garage, ce huitième album sent plus le fioul frais que le fiel, son réservoir de mélodies est plein à ras bord […]
Quinze fois retapé, au gré des sautes de courant du milieu alternatif, le groupe de Didier Wampas continue sur une même lignée. A force de tremper sa plume dans de l’huile de vidange de garage, ce huitième album sent plus le fioul frais que le fiel, son réservoir de mélodies est plein à ras bord de riffs surf qui pourraient plaire aux plus imberbes fans de Weezer. Fidèle en musique comme en humour, les Wampas n’ont pas déraillé du sillon punk-rock joyeux, toujours à fond dans la déconne, le doigt du militant régulièrement tendu, comme sur Giscard complice. Au fil des plages du disque, Didier Wampas déroule ses textes décousus, souffle des refrains épiques tel le cinglant Télégramme de Brest, hymne au travail du fond des mers de confrères de la presse régionale. Wampas sait aussi se faire plus grave, en laissant mourir ses désillusions d’isoloirs sur Liste de droite ou en dressant un portrait tragique d’apprentis-charcutiers qui feraient mieux de larguer la feuille de boucher pour bûcher sur une feuille blanche et devenir poètes. Il fallait l’être pour oser ce titre, glorieusement couillon.
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