Outrageusement mélodique, la pop suédoise de Mando Diao colle aux tympans et fournit de l’énergie propre.
La Dalécarlie, province du centre de la Suède, est principalement connue à l’étranger pour ses petits chevaux décoratifs en bois peint, incontournables de l’artisanat local. De cette région au milieu des pins et des lacs viennent Mando Diao, qui mériteraient d’être les ambassadeurs de la région, à la place des canassons pour touristes. Ce quintet à la classe rock’n’roll, tout en belles gueules et attitude, a commencé sa carrière par un album garage et brut de décoffrage en 2003 (Bring’ Em in), mais l’habituelle habileté caractéristique des groupes suédois à écrire des tubes a vite pris le dessus. Mando Diao a conquis les foules nordiques et germaniques avec les deux albums suivants (Hurricane Bar en 2005, Ode to Ochrasy en 2006), plus pop, proche des Libertines, des Kinks ou des Beatles. Avec ce quatrième album, Mando Diao s’éloigne encore plus de ses débuts garage pour intégrer des éléments folk à sa musique. Guitares acoustiques, violons et chœurs angéliques (Dalarna, ballade aérienne, hommage à leur région) remplacent les guitares rhythm’n’blues et les orgues en furie. Never Seen the Light of Day commence ainsi par If I Don’t Live Today, Then I Might Be Here Tomorrow, morceau aux cordes enjouées et presque folkloriques. Les influences anglo-saxonnes sont cette fois-ci à chercher du côté de The Coral (I Don’t Care What the People Say et ses harmonies vocales de coin du feu de camp) et des Walkmen (One Blood). Quelques éléments cinématographiques, puisant notamment du côté d’Ennio Morricone (Mexican Hardcore), y ajoutent souffle et panache. Mais l’esprit des débuts est loin d’être absent : si cet album marque un tournant mature et folk-rock, Mando Diao a su conserver toute son énergie, sa spontanéité, la belle arrogance et la rugosité des voix et, surtout, la capacité à composer des mélodies implacables.
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