Une rêverie pastorale en apesanteur où la voix de la compositrice et productrice catalane se révèle exceptionnelle.
De même qu’il n’a jamais été nécessaire de partir pour écrire sur l’ailleurs, il n’est plus indispensable d’arpenter les jardins botaniques, de humer le parfum des fleurs pour ressentir le pouvoir des plantes. Tout, dans Nekkuja, donne l’impression d’avoir été imaginé loin des routes, au sein d’un paysage ignoré des voitures et des humain·es, en connexion totale avec la nature.
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Ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que ce quatrième album de Marina Herlop a avant tout été pensé dans le jardin de la compositrice et productrice catalane, qui y a probablement puisé l’aspect ouvertement pop et lumineux de ses sept nouvelles compositions à la croisée du folk pastoral et des audaces expérimentales.
Et si Marina Herlop était une fée ?
On tombe notamment sous le charme de Cosset et La Alhambra, où la musique de Marina Herlop, cristalline, sublimée par des harmonies vocales semblables à celles d’une fée ayant trouvé refuge dans une forêt enchantée, ne touche plus terre.
Il n’est plus question de se soucier de la pesanteur du monde, de sa temporalité, car ces mélodies ne sont qu’allégresse, lyrisme, émotions et illuminations mystiques. Le reste de Nekkuja est à l’avenant : de Busa à Babel, chaque titre déploie une forme de lyrisme bucolique, rendu plus séduisant encore grâce à ces arpèges scintillants de harpe, cet univers fantasque et cette production électronique minimaliste.
En clair, Marina Herlop n’a d’autre ambition que de faire vaciller les cœurs de pierre sur des morceaux voltigeurs, sensoriels, sereins sans être inoffensifs.
Nekkuja (PAN). Sortie le 27 octobre.
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