Le musicien anglais livre un joyau de pop atmosphérique étrangement beau.
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A 30 ans à peine, William Doyle peut déjà se targuer d’un beau parcours musical. Il s’est d’abord fait remarquer sous le pseudo East India Youth avec deux premiers albums – Total Strife Forever (2014) et Culture of Volume (2015) – qui flottent entre pop, electro et ambient.
Usant de son vrai nom depuis 2016, il a signé The Dream Derealised (2016) et Lightnesses (2017), deux disques ambient à diffusion limitée, puis Your Wilderness Revisited (2019), ambitieux opus de pop orchestrale mâtinée d’électronique sur lequel figure un titre avec Brian Eno – son principal modèle.
Charme étrange et néanmoins imparable
Il s’est ensuite lancé dans un nouvel album, dont la conception a été chamboulée par la défaillance subite d’un disque dur. La plupart des morceaux en cours ne subsistant plus que sur cassette, William Doyle a dû repartir de zéro (ou presque) et réenregistrer l’ensemble.
Né d’un processus en partie accidentel, pleinement assumé par le compositeur, Great Spans of Muddy Time distille une pop atmosphérique patraque, au charme étrange et néanmoins imparable.
Evoquant souvent le fruit – forcément juteux – du croisement entre The Divine Comedy et Robert Wyatt, avec Brian Eno toujours présent en filigrane, l’album conjugue à merveille sens de l’expérimentation et art de la séduction : un parfait prototype de beau bizarre.
Great Spans of Muddy Time (Tough Love/Differ-Ant)
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