Elle n’apparaît qu’à des moments précis, en des lieux choisis, selon des dispositions astrales connues d’elle seule. La dernière fois qu’on l’a vue traverser notre ciel, c’était en l’an 2000, borne inouïe d’un futur craint ou rêvé ? que nous pensions infranchissable ? dont elle nous a aidés à adoucir la rencontre avec un premier […]
Elle n’apparaît qu’à des moments précis, en des lieux choisis, selon des dispositions astrales connues d’elle seule. La dernière fois qu’on l’a vue traverser notre ciel, c’était en l’an 2000, borne inouïe d’un futur craint ou rêvé ? que nous pensions infranchissable ? dont elle nous a aidés à adoucir la rencontre avec un premier album, Sopi, rempli de berceuses africaines, comme l’est d’envoûtements la calebasse de Kirikou.
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Et la voilà revenant. Sur la pochette de Naturel, on la voit planer à l’envers sous une lumière de science-fiction. Normal pour un ovni. Elle chante le plus souvent en wolof, langue à ce point étrangère qu’on la pense venue d’une autre planète. En commençant par une berceuse, Yaye, tirée d’un répertoire appris de sa maman qui la protégeait ainsi de la peur, des maladies, de la famine dans la savane sénégalaise. Se dessinent alors les contours d’un espace bien à elle, entre un afro-folk de tombée de la nuit, proche de celui de Daby Touré (qui d’ailleurs est un proche), et des écarts mbalax, reggae ou chanson. Elle dit que nous sommes tous des étoiles. Elle ose le J’ai deux amours de Joséphine Baker. Mais pas la parure de bananes. Dommage.
Le meilleur est pour la fin avec un Fama accompagné d’un dotar, instrument à la sonorité étrangement ascétique venu d’Asie centrale. Et avec M Beugué, qui ajoute à la lumière du soleil levant des lueurs d’ozone assez féeriques. Naturel, oui. Et même un peu surnaturel.
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