La jeune artiste suédoise martèle son engagement pour la cause des réfugiés avec un nouveau clip puissant.
Nadia Tehran tend le poing face au pouvoir. Ne lui parlez pas d’appartenance, ça fait longtemps que ce mot ne fait plus partie de son langage. Dans son nouveau clip Refugee dévoilé en avant-première sur Noisey, la jeune chanteuse s’en prend au racisme, aux préjugés sur les réfugiés, et affirme sa lutte démocratique contre le gouvernement iranien.
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Les parents de Nadia Tehran sont Iraniens. Ils quittent leur pays dans les années 80 pour venir s’installer en Scandinavie. De confession musulmane, Tehran nait et grandit dans un quartier chrétien, à Jönköping, petite ville suédoise. Pour ce clip, elle s’est rendue en Iran avec son père. La vidéo a été filmée en toute illégalité, pour une simple et bonne raison, chanter dans la rue est interdit en Iran. L’artiste confie d’ailleurs à Noisey s’être fait arrêter une fois pendant le tournage.
A l’école, Nadia Tehran se range du côté des brutes. Elle écoute beaucoup de punk, mais aussi Broder Daniel, My Bloody Valentine ou encore les Smiths. Il y a quelques mois, elle dévoilait d’ailleurs une reprise de leur titre Heaven Knows I’m Miserable. En 2011, Nadia est la chanteuse du trio Compadre. Un projet aujourd’hui enterré mais qui comportait déjà des revendications politiques.
Le morceau Refugee avait déjà fait l’objet d’un premier clip sorti en 2014. On y voit un groupe de personnes danser à un mariage dans les années 90.
https://www.youtube.com/watch?v=OpZjDJT-crg
Dans son EP Life is Cheap, Death is Free, dont Refugee est le premier extrait, les influences de Nadia Tehran se confrontent. Des sonorités du Moyen-Orient mélangées à des beats electro et du hip-hop. Ses chansons, tout comme elle, sont révoltées. Une attitude punk qui ne l’a pas quittée depuis l’adolescence. La comparaison avec M.I.A est inévitable, notamment avec la sortie en février dernier du clip Borders, lui aussi très engagé sur la cause des réfugiés.
Il y a tout juste un mois, Nadia Tehran se lançait en solo en dévoilant les cinq titres de son EP. Des morceaux emprunts de violence et d’oppression qui mettent en alerte. Elle le chante haut et fort, elle n’a peur de rien.
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