La grande force des Klaxons, aujourd’hui rattrapés par une hype qu’ils n’ont jamais cautionnée, c’est de s’être, depuis le départ, inconfortablement installé sur un grouffre entre deux trônes et deux dialectes dominants de notre décennie ? le rock souillon (2000- 2007?) et l’électro brutale (2005 – ?). C’est aussi d’avoir farouchement évité le culte de […]
La grande force des Klaxons, aujourd’hui rattrapés par une hype qu’ils n’ont jamais cautionnée, c’est de s’être, depuis le départ, inconfortablement installé sur un grouffre entre deux trônes et deux dialectes dominants de notre décennie ? le rock souillon (2000- 2007?) et l’électro brutale (2005 – ?). C’est aussi d’avoir farouchement évité le culte de la personnalité qui, de Casablancas à Doherty, a déjà fait d’atroces victimes : posés, intelligents et discrets, ils s’échangent ? façon de ne pas s’y brûler ? la place de chanteur sous les projecteurs, tous musiciens, tous songwriters. Car l’écriture est une des forces de ce trio que l’on avait un peu vite limité à sa gadgetterie sonique, à ses sirènes acides et ses remixes tapageurs.
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Nettement plus rock ou pop (le glorieux Goldens Skans, digne du meilleur Damon Albarn) que frontalement électros, ils peuvent ainsi puiser dans tous les dialectes leur langue archi-vivante, empressée, urgente. Ils jouent ainsi du rock, mais propulsé par les jouets, dynamiques et techniques de la dance-music la plus foudroyante. Ils ne jouent pas des chansons, mais strictement des hymnes, qui tour à tour, deviennent la BO nécessaire de tout matin électrifié. Myths Of The Near Future restera ainsi comme le fondamantal documentaire, percutant et affolant, sur le plus grand telescopage que l’Angleterre ait connu depuis Madchester. Nous nous sommes enfuis de la raison, en embarquant notre jeunesse ? C’est un aller simple : plus question de revenir en arrière.
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