Un punk-rock euphoriquement débauché par des rythmiques black qui revient électriser les dance-floors.
Par rapport à son prédécesseur, Myth Takes gagne en variété. L’espace de quelques morceaux, !!! envahit plusieurs décennies, plusieurs territoires, entre pop synthétique glacée à la Bowie et disco-punk charnel sur l’irrésistible A New Name. Dans la foulée, Heart of Hearts fait preuve d’un art unique pour contourner les physionomistes gros bras qui interdisent au rock d’entrer en club. Tandis que All My Heroes Are Weirdos avait déjà lancé une cavalcade funky dans un incendie sur lequel Must Be the Moon ne s’était pas privé de souffler.
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On savait le groupe capable de tenir en haleine un dance-floor et il ne déçoit pas. En revanche, on découvre un chanteur sachant chanter, même s’il pousse toujours de réjouissants petits cris de guerre (Yadnus). Enfin, Myth Takes réserve quelques surprises, comme l’intro Madchester de Bend over Beethoven, le délirant instrumental Break in Case of Anything qui pique dans la disco et le dub avec des cuivres bigarrés avant que l’album ne se referme sur Infinifold, une drôle de ballade plombée.
Réussite indéniable et majeure parmi toutes les tentatives de fusion entre rock et dance, Myth Takes tire son épingle du jeu grâce à l’avance prise par des auteurs au parcours unique. Pas de fausse modestie : !!! sont bien les seuls ? donc forcément les meilleurs ? de cette catégorie.
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