Myosotis, le troisième album de l’Amiénois Vadim Vernay, aurait à coup sûr marqué les esprits s’il était sorti il y a une bonne dizaine d’années, à l’époque où il était de bon ton de collectionner les vinyles siglés Mo Wax ou Ninja Tune et de s’enthousiasmer pour le phénomène abstrakt hip-hop. En 2006, s’il ne […]
Myosotis, le troisième album de l’Amiénois Vadim Vernay, aurait à coup sûr marqué les esprits s’il était sorti il y a une bonne dizaine d’années, à l’époque où il était de bon ton de collectionner les vinyles siglés Mo Wax ou Ninja Tune et de s’enthousiasmer pour le phénomène abstrakt hip-hop.
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En 2006, s’il ne défriche pas de nouveaux territoires musicaux, il demeure néanmoins un brillant exercice de style, où le trip-hop de l’époque se fait sérieusement malmener par un musicien trop malin pour se contenter de remonter le temps. Breakbeats sous cortisone, samples jazzy et scratches brumeux : Vernay connaît les codes du genre sur le bout des doigts mais se fait un plaisir de jouer avec tout au long de cet envoûtant Myosotis.
Agissant comme un virus plutôt coriace, sa musique brouille les sens, contamine les structures convenues et injecte une bonne dose d’électronique, d’ambient et de parasitages en tout genre. On ressort de l’écoute de cet album un peu sonné et totalement convaincu. Mission accomplie.
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