Un chanteur venu d’Azerbaïdjan sidère avec quatre pièces vertigineuses. Critique.
Dans la république d’Azerbaïdjan, mystérieux petit pays posé à l’ouest de la mer Caspienne, des musiciens entretiennent la tradition du mugham, poésie et musique séculaires. Tout ça, on ne le savait pas jusqu’à la parution de cet album envoûtant du chanteur Gochag Askarov.
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Pour apprécier ce disque à sa juste valeur, il va falloir se poser un peu. Il n’y a pas de single mais quatre longues pièces distinctes, qui transportent l’auditeur de la contemplation légère au vertige total. Sublimation musicale des états émotionnels humains, la musique complexe et fluide de Gochag Askarov évoque parfois les mélopées extatiques de Nusrat Fateh Ali Khan, voire le jazz pensif de John Coltrane – sur le morceau Mugham Dilkesh, joué au balaban, un genre de hautbois.
Le chanteur n’a que 33 ans mais il prend l’affaire très au sérieux : sa voix virtuose et solennelle est la grande affaire, et le grand mystère, de ce disque – d’une intensité qui trans-Perse. Mais azéri comme ça.
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