On le savait depuis le très élégant et jouissif Resigned, Michael Penn peut avec MP4, son quatrième album, prétendre à un rôle semblable à celui de son frère Sean dans le dernier Woody Allen : être le second meilleur songwriter pop américain après Elliott Smith. MP4 possède ce sens authentique d’une noblesse d’écriture qui le […]
On le savait depuis le très élégant et jouissif Resigned, Michael Penn peut avec MP4, son quatrième album, prétendre à un rôle semblable à celui de son frère Sean dans le dernier Woody Allen : être le second meilleur songwriter pop américain après Elliott Smith. MP4 possède ce sens authentique d’une noblesse d’écriture qui le rend immédiatement attachant. En ménageant prudemment ses effets, Penn touche aux nerfs vitaux qui peuvent encore provoquer frissons et contentement béat même quand on a déjà mille fois juré qu’on sortirait de cette satanée trinité Byrds/Beatles/Big Star, qu’on ne nous reprendrait plus à déifier de façon aveugle tout ce qui ferait allégeance à ces merveilles d’un autre siècle. Comme on exempte Elliott Smith parmi les suiveurs bêlants d’une ligne d’horizon qui s’arrête aux portes du paradis Abbey Road, il faut absolument distinguer Michael Penn du lot et lui accorder toute l’attention nécessaire. On aura ainsi toujours besoin de chansons pareilles au raffiné Footdown, au bouleversant Perfect candidate, comme d’oxygène pour respirer.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}