Incroyablement iconoclaste, Eugene Chadbourne est cet improvisateur hors gabarit qui joue de la guitare, du banjo, parfois des deux en même temps et de quelques instruments bricolés avec Tom Cora et Shockabilly, passant à la moulinette plus souvent qu’à leur tour Ellington, Ornette Coleman, Bach, Willie Nelson et Tim Buckley dans un style qui n’appartient […]
Incroyablement iconoclaste, Eugene Chadbourne est cet improvisateur hors gabarit qui joue de la guitare, du banjo, parfois des deux en même temps et de quelques instruments bricolés avec Tom Cora et Shockabilly, passant à la moulinette plus souvent qu’à leur tour Ellington, Ornette Coleman, Bach, Willie Nelson et Tim Buckley dans un style qui n’appartient qu’à lui. Dans un esprit plus carré mais pas moins loufoque que sur ses disques où il évoque Shaggs et Half Japanese, Docteur Chadbourne explore là plus avant ce qu’il définit comme du « free country & western bebop » avec un backing band du tonerre. Un espèce de boy’s band infernal pour lequel on devrait plutôt inventer l’étiquette « death free country« . Voilà qui a de fortes chances de laisser songeurs les puristes du Grand Ole Opry et de ravir les amateurs d’aventures musicales inédites. La pochette en forme de clin d’oeil annonce la couleur en singeant les plus éculés des poncifs du métal jusqu’à la nausée. Quant au répertoire, il est à la hauteur. Que des reprises azimutées dont Chain Of Fools (ça aurait pu être le tube de l’été), Sex Machine, Antonio Carlos Jobim, Mingus, Sky Saxon et surtout Black Sabbath et Mötorhead. Sûr qu’à l’écoute certains vont perdre leur latin. Par contre, quand Zu et Chad’ arriveront en ville, Carcass n’aura plus qu’à trembler.
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