Ce quatuor de Brooklyn veut additionner new-wave et r’n’b dans la même équation.
Il y a toutes les raisons de mépriser Penn Badgley. Bellâtre attitré de la série Gossip Girl, l’Américain s’est également illustré dans un biopic franchement raté de Jeff Buckley (Greetings from Tim Buckley). De quoi sortir la boîte à gifles. Et voilà qu’il s’essaie au chant, accompagné du producteur Jimmy Giannopoulos (Lolawolf).
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Plié en quatre semaines entre Los Angeles, Chicago et New York, ce Centerfold est un vrai-faux disque de r’n’b traversé de synthé new-wave et de guitares pizzicato. Un surprenant chaud-froid mis au point par quatre garçons pareillement biberonnés à Joy Division et D’Angelo. Des mélodies comme celles de Impossible ou de Touch, bâties sur des rythmes cardiaques langoureux, émeuvent par leur délicatesse. Mais la chimie est délicate.
Et si par moments MOTHXR rappelle les maléfices du Montréalais Black Atlas – avec qui le groupe partage un gout immodéré pour le sombre et la réverbération –, à d’autres il se gamelle dans l’auto-indulgence la plus gênante. Dommage, la formule ne manquait pas d’audace. Juste de doigté.
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